L'Etat palestinien, les dates-clé d'une reconnaissance politique

- - Joël Saget - AFP
L'épopée diplomatique de la Palestine à l'ONU commence dès la reconnaissance d'Israël, en 1950. Si les dirigeants ont longtemps boudé l'existence de l'"ennemi sioniste", ils ont fini, dans les années 80, à admettre son existence, accélérant dès lors le dossier de reconnaissance de l'État de Palestine.
Voici le principaux jalons:
• Le 29 novembre 1947 le Conseil de Sécurité de l'ONU vote un plan de partage infructueux entre un État juif et un État arabe.
• La guerre israélo-arabe débouche en 1950 sur l'admission à l’ONU d'Israël, la question de l'État arabe palestinien restant en suspens. A partir de là, c'est l'Assemblée générale de l’ONU qui agit seule, car le Conseil de sécurité a un droit de veto en cas d'admission de nouveaux État-membres et les États-Unis bloquent la Palestine.
• En 1974, l’Assemblée générale accepte l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP), embryon de gouvernement palestinien, en "observateur".
• En 1975, le premier bureau de représentation de l’OLP en Occident est ouvert à Paris. En 1988, l'OLP proclame à Alger l'indépendance de la Palestine, reconnue par les États arabes, soviétiques et non-alignés.
• En 2010, le représentant de la Palestine est qualifié d’ambassadeur par l’Elysée.
• En octobre 2011, la Palestine est admise comme État-membre de plein droit à l'Unesco, instance dénuée de mécanisme de véto.
• Le 4 décembre 2012, l’Assemblée générale vote le statut d'État non-membre à la Palestine, et recommande au Conseil de sécurité l'admission pure et simple de la Palestine. L’Assemblée ne peut aller plus loin.