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Gaz de schiste: un séisme de magnitude 4,4 causé par fracturation hydraulique au Canada

Un projet de fracturation hydraulique dans l'Ouest canadien est à l'origine l'an dernier d'un des plus importants séismes liés à cette technologie controversée

Un projet de fracturation hydraulique dans l'Ouest canadien est à l'origine l'an dernier d'un des plus importants séismes liés à cette technologie controversée - David Mcnew-Getty Images North America-AFP

La chaîne publique canadienne CBC, a affirmé ce mercredi qu'un séisme de magnitude 4,4 avait été causé l'an dernier par un projet de fracturation hydraulique, une technologie controversée utilisée pour l'exploitation des hydrocarbures de schiste. Il s'agit du plus important séisme causé par cette technique. 

C'est une installation de la compagnie Progress Energy, filiale du groupe public malaisien Petronas, qui a provoqué le tremblement de terre qui a secoué la région nord-est de la Colombie-Britannique en août 2014, a confié à la CBC la commission de réglementation de l'industrie pétrolière et gazière de cette province. La commission a indiqué que le séisme "avait été provoqué par l'injection de fluides pendant la fracturation hydraulique". 

Eau, produits chimiques et sable injectés à haute pression

Le recours à cette technologie consistant à injecter à haute pression de l'eau, et parfois aussi des produits chimiques et du sable, pour fracturer horizontalement les schistes, est controversée en raison des risques de contamination des nappes phréatiques. Son utilisation a été mise en cause par le service géologique américain (USGS) dans la multiplication des secousses sismiques enregistrées ces dernières années dans le centre des Etats-Unis.

"Ce tremblement de terre confirme que la fracturation hydraulique est une pratique irresponsable et dangereuse sur le plan environnemental", a déclaré la chef des Verts, Elizabeth May, en campagne pour les élections canadiennes du 19 octobre.

Selon la chaîne publique, les activités sur un autre site de Progress Energy dans la région ont dû être temporairement suspendues la semaine dernière, le temps que les autorités puissent déterminer la cause d'un séisme de magnitude 4,6. Pour rappel, la fracturation hydraulique est interdite en France depuis 2011.

la rédaction avec AFP