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Mode: lunaire yurkievich, charmeuse westwood

Le styliste français Gaspard Yurkievich a multiplié les imprimés galactiques et les broderies de pierre dans la garde-robe lunaire qu'il a imaginée pour l'été prochain et dans laquelle il a introduit, pour la deuxième fois seulement, de la dentelle noire.

Le styliste français Gaspard Yurkievich a multiplié les imprimés galactiques et les broderies de pierre dans la garde-robe lunaire qu'il a imaginée pour l'été prochain et dans laquelle il a introduit, pour la deuxième fois seulement, de la dentelle noire. - -

par Pascale Denis et Marine Pennetier PARIS (Reuters) - Gaspard Yurkievich multiplie imprimés galactiques et broderies de pierre dans sa garde-robe...

par Pascale Denis et Marine Pennetier

PARIS (Reuters) - Gaspard Yurkievich multiplie imprimés galactiques et broderies de pierre dans sa garde-robe lunaire tandis que celle de Vivienne Westwood joue avec le temps et étoffes.

Tous deux présentaient vendredi leur vestiaire estival dans le cadre de la semaine parisienne de la mode qui dure jusqu'au 6 octobre prochain.

Dévoilée sous la tente blanche du pavillon Alexandre III, la collection de Gaspard Yurkievich, confinée dans une palette de pastels, se place sous le signe astral.

Sacs vissés sur le dos ou portés à bout de bras, les modèles de la griffe française semblent bien décidés à décrocher la lune. Comme cette silhouette aux allures d'exploratrice nomade habillée d'une robe géométrique rehaussée d'une ceinture multi-poches.

Perchées sur de hauts talons, les femmes défilent en pantalons-combinaisons ou enfilent des robes aux drapés travaillés. Les pantalons, portés hauts, virevoltent, amples et fluides. Les épaules des vestes de tailleur, très graphiques, sont marquées et les longs gants de cuir accueillent sur le pan extérieur du poignet une pierre travaillée.

A l'approche du soir, des arabesques de paillettes ou de pierreries viennent orner les encolures des robes et des tops, les imprimés de soie prennent des allures de capes et sont portés sur une robe et épinglés avec une broche.

Sophistiquée, la femme Yurkievich porte des chemises à col boutonné translucides et de la dentelle noire. Cette matière sensuelle par excellence, introduite seulement pour la deuxième fois par le styliste, se porte en collant coupé au dessus du genou, sous des shorts bleu cosmique, ou en top de robes pour laisser deviner les seins.

"La femme d'aujourd'hui est faite de contrastes, à la fois sexy et urbaine, lunaire et citadine", explique à Reuters le styliste français à l'issue du défilé. "J'aimais bien l'idée de mélanger les contrastes, d'où l'idée de la lune, entre ombre et lumière.

VIVIENNE WESTWOOD JOUE

Chez la créatrice anglaise, où chaque silhouette est unique, on trouve peu d'unité mais une réelle poésie des formes et des matières.

Des robes sages à imprimé écossais, la taille menue, taillées dans des mousselines légères rappellent les années Bardot.

On trouve aussi des vestes à basques et des caracos soyeux sur de seyantes jupes froncées arrivant au genou, dans des tissus le plus souvent imprimés et évoquant plutôt les jolies marquises du 18e siècle.

Quelques robes courtes et ballonnées enveloppent la silhouette comme un précieux bonbon, quand d'autres, très près du corps, la flattent avec du jersey ou des dentelles raffinées couleur terre de sienne brûlée.

Les blouses, très bouffantes, se relèvent au-dessus des épaules pour former, dans le dos, des ailes de papillons.

Des tailleurs à la coupe parfaite et flatteuse mettent en valeur les tissus et la diversité des imprimés. Hormis le rouge, inexistant, toute la palette de couleurs, ou presque, s'offre aux regards.

Le soir, la femme Westwood s'offre une spectaculaire veste or et noir, entièrement brodée et rehaussée de pierres multicolores, très Renaissance italienne.

Plus sobre, un modèle dans une longue robe en soie marron glacé, taille serrée, a la grâce des héroïnes romantiques.

Quelques splendides tops de maille rehaussées de métal et aux fils savamment tirés sur les manches ou le buste évoquent quant à eux les peintures corporelles de certaines tribus africaines, accentuées par les grands aplats de fard blanc que portent les modèles.

Pour ne pas être en reste, Vivienne Westwood ajoute à sa garde-robe estivale quelques deux pièces - micro culotte et soutien gorge - qui se couvrent sur les fesses d'une traîne froncée à la taille.

Fidèle à ses excentricités, elle ne résiste pas non plus à offrir une robe courte à mini crinoline, dans une soie largement rayée de rose, de jeune et de vert tendre.

Edité par Benoît Van Overstraeten