Italie: le touriste qui a gravé son nom sur le Colisée "ne savait pas que c'était un vieux monument"

Le 05/07/2023 à 23h54

Le touriste ayant vandalisé le Colisée a été identifié, annonce le ministre de la Culture italien le 29 juin 2023. - Twitter / @g_sangiuliano

Ivan Dimitrov, un touriste britannique, a indigné l'Italie en gravant son nom et celui de sa petite amie sur un mur du Colisée. Il a adressé une lettre d'excuse "surréaliste" au maire de Rome.

L'excuse est presque aussi ridicule que l'infraction. Il y a quelques jours, l'Italie s'est indignée alors qu'un touriste britannique a gravé son nom et celui de sa petite amie sur un mur du célèbre Colisée.

Un acte pris en vidéo qui a promptement entraîné une enquête. Comme le révèle le DailyMail, Ivan Dimitrov a adressé une lettre d'excuse "surréaliste" au maire de Rome, à la police italienne et aux gestionnaires du monument.

Sa défense prête à sourire. Il dit ne pas avoir su au moment des faits que le bâtiment est vieux de plus de 2000 ans. "Conscient de la gravité de l'acte commis, je souhaite, par ces lignes, adresser mes excuses les plus sincères et les plus honnêtes aux Italiens et au monde entier pour les dommages causés à un bien qui, en fait, est le patrimoine de toute l'humanité", explique-t-il dans son courrier avant d'ajouter:

"J'admets avec un profond embarras que ce n'est qu'après ce qui s'est malheureusement passé que j'ai appris l'ancienneté du monument.

15.000 euros d'amende et 5 ans de prison

Toujours auprès du DailyMail, les autorités locales font part de leur surprise après la réception de ce courrier d'excuses. "Quelle absurdité et quelle lettre surréaliste. Quel est le niveau d'éducation de cet homme pour ne pas connaître l'importance du Colisée?", s'agace un employé de la mairie qui dénonce une "tentative d'apaisement".

Malgré cette lettre d'excuses, les autorités ne comptent pas renoncer à des poursuites:

"Nous avons l'intention de poursuivre cette affaire (...) et nous espérons qu'une sanction appropriée sera prononcée à l'issue de ce procès", indique la source municipale.

S'il est reconnu coupable, l'homme risque jusqu'à 15.000 euros d'amende et cinq ans de prison, selon l'agence italienne Ansa. Toutefois, Ivan Dimitrov ne sera pas extradé et n'est pas tenu de se présenter devant la justice italienne lors du procès.

Tom Kerkour