Londres: les piques anti-SDF qui mettent le maire en colère

Le post d'Andrew Horton avec les photos du hall d'immeuble samedi, sur Facebook. - -
"Moches, inefficaces et stupides", voilà ce qu'il en pense. Le maire de Londres a demandé à ce qu'on retire des piques anti-SDF installées devant l'entrée d'un immeuble de la capitale.
Boris Johnson s'est ainsi joint aux 50.000 personnes indignées qui ont signé une pétition contre ce dispositif, censé empêcher des sans-abri de camper et dormir devant la porte de cet immeuble situé à Southwark, au sud de la Tamise. Les images montrant les petites pointes en métal ont fait le tour des réseaux sociaux. Beaucoup se sont émus de l'installation et certains l'ont comparée à celles qu'on utilise pour chasser les pigeons.
La pétition en ligne réclamant leur retrait a été adressée à Boris Johnson et au propriétaire de l'immeuble.
Une photo sur Facebook
C'est un internaute nommé Andrew Horton qui a posté le premier des photos du hall d'immeuble, samedi sur Facebook. "Je ne peux pas l'assurer à 100%, mais on dirait bien qu'elles ont été installées là pour empêcher les sans-abri de s'installer. C'est horrible", avait-il ensuite expliqué au Telegraph.
Message sur le mur by Andrew Horton.
D'autres internautes se sont ensuite rendus sur place pour vérifier:
Updated the storify to clarify the position of the British School of Osteopathy: https://t.co/lrQv1eiY0s
— Nathan FitzPatrick (@tea_dragon) 9 Juin 2014
Le ministre du Logement trouve cela "inhumain"
Sur son compte Twitter, le maire de Londres a demandé à ce qu'on "retire le plus vite possible" ces piques "moches, inefficaces et stupides".
Spikes outside Southwark housing development to deter rough sleeping are ugly, self defeating & stupid. Developer should remove them ASAP.
— Boris Johnson (@MayorofLondon) 9 Juin 2014
La demande a été relayée par le ministre du Logement, Kris Hopkins, qui a qualifié l'initiative de "déplorable et profondément dérangeante".
"Cette approche est non seulement inhumaine mais elle ne fait rien pour lutter contre les causes qui mènent aux sans-abri, en se contentant de refiler le problème à d'autres", a estimé pour sa part Jacqui McCluskey, directrice de communication de l'association Homeless Link.