Etats-Unis: une enquête parlementaire contredit Trump sur sa mise sur écoute par Obama

Donald Trump à New York, le 23 mai 2005. - Thos Robinson - Getty images North America - AFP
"Comme je vous l'ai dit la semaine dernière en ce qui concerne les propos du président évoquant une surveillance de la Trump Tower, on en est toujours au même point au niveau des preuves. Nous n'en avons aucune indiquant que ça ait eu lieu". C'est ce qu'a déclaré, comme l'a rapporté The Independent, ce mercredi Devin Nunes, élu républicain de Californie à la Chambre des représentants et président du Comité sur le renseignement de cette institution américaine. Ce comité a conduit son enquête pour vérifier les accusations lancées plus tôt ce mois-ci par le président Donald Trump. Ce dernier avait assuré, via Twitter, la chose suivante: "Terrible! Je viens de découvrir qu'Obama avait ordonné une 'surveillance électronique' sur la Trump Tower juste avant la victoire. Rien trouvé. C'est du McCarthysme!"
"Je ne pense pas qu'il y ait une surveillance"
Après cette sortie, la Maison blanche avait demandé au Congrès de conduire une enquête à ce sujet et deux comités parlementaires s'étaient proposés. Le ministère de la Justice avait été sollicité pour transmettre d'éventuelles informations permettant de recouper les allégations du chef d'Etat. Si mardi, la présidence s'était dit "très confiante" quant à l'issue de l'enquête, cette sérénité a été battue en brèche le lendemain par la déclaration de Devin Nunes. "Je ne pense pas, après avoir en avoir discuté la semaine dernière, qu'il y ait vraiment eu une surveillance sur la Trump Tower", a poursuivi celui-ci. "Maintenant, la question à se poser c'est, prenons-nous ces tweets au pied de la lettre? Si oui, alors clairement le président a tort", a-t-il encore ajouté.
Enfin, il a dit être préoccupé par la possibilité que certains Américains aient effectivement été écoutés en lien avec la campagne de Donald Trump et si les noms de certains d'entre eux n'avaient pas été sciemment divulgués par les renseignements. Il a ici fait référence aux fuites dans l'affaire des échanges entre le général Flynn et l'ambassadeur russe aux Etats-Unis avant l'arrivée de Donald Trump à la Maison blanche, polémique qui a coûté au militaire son poste de conseiller à la sécurité nationale.
La Maison blanche recule
Le sénateur Lindsey Graham, membre du Parti républicain, a également assuré que "le Congrès était prêt à montrer ses muscles" si James Comey, directeur du FBI, n'apportait pas d'éléments sur d'éventuels liens avec la Russie de la campagne de Donald Trump ou la preuve de la production d'un mandat pour mettre la Trump Tower sur écoute.
Sean Spicer, porte-parole de la Maison blanche, a quant à lui nuancé l'accusation de son patron. Il a ainsi affirmé que le président avait voulu évoquer une "surveillance" certes, mais pas forcément d'écoutes.