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Corée du Sud: la justice rejette les explications de la présidente

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- - La présidente sud-coréen Park Geun-Hye lors d'une rencontre avec son homologue suisse en 2014 - Jan Knüsel

La justice sud-coréenne a rejeté les explications apportées par la présidente Park Geun-Hye concernant la catastrope du ferry Sewol qui avait fait 304 morts en 2014. La présidente sud-coréenne est également sous le coup d'une motion de destitution.

La Cour constitutionnelle sud-coréenne, chargée d'examiner la destitution de la présidente, lui a infligé un camouflet en rejetant ses explications sur sa gestion de la tragédie du naufrage du ferry Sewol en 2014, rapportent mardi les médias locaux.

Trou de 7 heures dans l'emploi du temps de la présidente

La Cour avait en décembre ouvert ses travaux en examinant un aspect périphérique du scandale, en ordonnant à la présidente d'éclaircir le mystère qui entoure son emploi du temps au moment de la tragédie du naufrage du ferry Sewol en 2014.

Cette catastrophe, qui avait fait 304 morts, est en effet mentionnée par la motion des députés qui accusent Mme Park d'avoir failli à sa mission de protection de ses concitoyens.

La presse se demande depuis longtemps ce qu'elle a fait pendant sept heures, entre le moment où elle a été informée du naufrage et sa première réunion gouvernementale sur le sujet.

Réponses "insatisfaisantes"

Les avocats de la présidente ont affirmé mardi qu'elle ne se sentait pas bien le matin de la tragédie et était demeurée dans sa résidence qui, comme son bureau officiel, se trouve dans la "Maison bleue".

Ils ont soumis à la Cour des éléments de l'emploi du temps détaillant la façon dont elle avait été informée du naufrage et les ordres qu'elle avait donné pour répondre à cette crise.

Mais le juge Lee Jin-Sung, un des neuf membres de la Cour, a déclaré que
"les réponses de la présidentes ne sont pas à la hauteur des attentes et sont quelque part insatisfaisantes", selon l'agence sud-coréenne Yonhap.

Motion de destitution en cours

L'Assemblée nationale a voté le 9 décembre une motion de destitution de Park Geun-Hye, qui est empêtrée dans un retentissant scandale de corruption. Si la Cour entérine la destitution, une élection présidentielle devra être organisée dans les 60 jours.

Park Geun-Hye est fondamentalement accusée de complicité avec une vieille amie, Choi Soon-Sil, poursuivie notamment pour avoir profité de ces relations pour soutirer des sommes astronomiques aux conglomérats sud-coréens.

G.D. avec AFP