Lingots d'or, armes et perruques: les images d'une perquisition chez Evgueni Prigojine dévoilées

D'improbables découvertes. Des médias russes ont diffusé ce mercredi des images de la perquisition de la demeure du chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, menée à Saint-Pétersbourg lors de sa tentative de rébellion armée, fin juin.
Ces images, visiblement prises par les forces de l'ordre, montrent une vaste et luxueuse maison, avec piscine, salle informatique, piscine, lieu de prière... Et hélicoptère stationné dans le jardin.
Lors de la perquisition, selon ces images, les enquêteurs ont également découvert des liasses de dollars et de roubles, des lingots d'or, de nombreuses armes, des décorations militaires mais aussi plusieurs passeports avec des noms différents et une armoire remplie de perruques.
Photo de têtes tranchées
Le média en ligne Fontanka, basé à Saint-Pétersbourg, a également montré qu'une photo avec des "têtes tranchées" avait été retrouvée au domicile d'Evgueni Prigojine, alors que ses mercenaires sont régulièrement accusés d'exactions.
Le site a publié également une photo montrant une énorme masse et dont la tête en métal porte le message "En cas de négociations importantes". La "masse" est l'un des symboles du groupe Wagner, qui se vante d'utiliser cette arme pour exécuter ou torturer sauvagement ses ennemis.
En novembre dernier, des proches du groupe Wagneur avaient diffusé la vidéo de l'exécution brutale d'un déserteur du groupe paramilitaire, tué à coups de masse. "C'est un magnifique travail de réalisation, cela se regarde d'une seule traite", avait ironisé Prigojine.
Prigojine en Russie, selon le président biélorusse
De nombreuses zones d'ombres entourent encore la situation du chef de Wagner après son éphémère rébellion contre le pouvoir militaire. Le président biélorusse Alexandre Loukachenko avait annoncé le 27 juin qu'Evguéni Prigojine était arrivé sur le territoire biélorusse au terme d'un accord conclu avec Moscou après le coup de force des paramilitaires de Wagner.
Mais ce jeudi, le dirigeant autoritaire a déclaré à la presse : "En ce qui concerne Prigojine, il est à Saint-Pétersbourg. Il n'est plus sur le territoire de la Biélorussie".
L'accord conclu avec le pouvoir russe prévoyait également la possibilité pour les membres de Wagner qui ne souhaitaient pas être incorporés à l'armée russe de s'installer en Biélorussie. Cet accord n'est pas remis en question, a dit Alexandre Loukanchenko, même s'il n'a toujours pas été bouclé.