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Corée du Nord

La Corée du Nord rouvre une ville aux touristes étrangers après cinq ans de fermeture des frontières

L'Agence touristique internationale de Rason, en Corée du Nord, le 20 novembre 2017

L'Agence touristique internationale de Rason, en Corée du Nord, le 20 novembre 2017 - Ed JONES / AFP

La Corée du Nord, fermée aux touristes depuis 2020, a ouvert une ville aux tours opérateurs à l'occasion des célébrations de l'anniversaire de l'ancien dictateur Kim Jong-il.

La Corée du Nord a rouvert aux touristes étrangers la ville de Rason, près de la frontière avec la Chine et la Russie, rapporte NBC News, cinq ans après la fermeture du pays en réaction à la pandémie de Covid-19.

Le voyagiste chinois Kyoro Tours a annoncé cette semaine organiser des voyages dans cette ville du nord-est, et uniquement dans cette dernière. La capitale Pyongyang, qui attirait chaque année des milliers de touristes chinois et occidentaux, reste verrouillée.

Élevage de concombres de mer

Le premier voyage, organisé du 12 au 18 février, correspond aux célébrations du Jour de l'étoile brillante, une fête nationale qui commémore la naissance le 16 février 1941 de l'ancien dictateur Kim Jong-il – père de Kim Jong-un.

Pour environ 720 dollars, le circuit proposé comprend quatre nuits à Rason. Selon Koryo Tours, les touristes pourront y visiter une "ferme d'élevage de concombres de mer" et une "usine de transformation de produits alimentaires". Ils auront également la possibilité d'ouvrir leur propre compte bancaire en Corée du Nord lors d'un arrêt à la Golden Triangle Bank.

Proche de la Chine, la ville de Rason est une "zone économique spéciale" qui sert de "terrain d'essai pour les nouvelles politiques économiques" nord-coréennes, rappelle NBC News.

Frontières fermées en 2020

Début 2020, le pouvoir nord-coréen avait décidé de couper l'accès au pays pour y empêcher la propagation du coronavirus, puis avait renforcé ses moyens de défense dans le Nord, le long de sa frontière avec la Chine, pour dissuader ses propres ressortissants de rentrer illégalement dans leur pays.

Les échanges commerciaux avec la Chine ont depuis repris au compte-goutte, comme les visites de délégations officielles, et la Corée du Nord a autorisé l'an dernier les touristes russes à y voyager pour la première fois depuis la pandémie.

Avant la pandémie, les ressortissants chinois étaient très majoritaires parmi les touristes et, selon des tour-opérateurs, chaque année, seuls quelque 5.000 Occidentaux s'y rendaient. La plupart des voyageurs entraient dans le pays par avion ou en train via la Chine. Une fois sur place, les touristes sont strictement encadrés par des guides et ont interdiction de sortir du circuit prévu par les agences de voyage.

François Blanchard