Chine: le gouvernement censure 120 chansons jugées "immorales" et "illégales"

(Photo d'illustration) - STF-AFP
"Tout le monde doit crever", "Pas d'amis sans fric" ou "Je ne veux pas aller en cours". Voici quelques exemples de de chansons figurant sur une liste de 120 titres désormais censurés par les autorités chinoises. Les internautes du pays ne pourront donc plus les écouter sur internet.
Pour justifier cette nouvelle vague de censure, le gouvernement fustige leurs paroles pleines de "sexe" et de "violence" et leur "immoralité". Aucun particulier ou organisation ne sera plus autorisé à diffuser en ligne cette centaine de titres, qui "font l'apologie de l'obscénité, de la violence, du crime et contreviennent à la moralité publique", a martelé le ministère chinois de la Culture.
Une vaste offensive sur internet lancée ces derniers mois
La liste disparate publiée lundi contient très majoritairement des morceaux écrits et produits par des chanteurs ou des groupes inconnus. Parmi ces titres évocateurs "tombant sous le coup de la loi", on trouve encore "Miaulements" ou "Journal d'un suicide". Cette liste "offre des cibles spécifiques pour l'autocensure des firmes du web", les sites étant censés supprimer eux mêmes les contenus incriminés, a précisé le ministère.
Quant à ceux qui ne se plieraient pas à la consigne, le ministère a promis qu'ils "seraient sanctionnés sévèrement, conformément à la loi". L'internet chinois est soumis à un vaste système de censure et de contrôle, qualifié de "grande muraille électronique" (Great Firewall). Les autorités ont par ailleurs lancé ces derniers mois plusieurs offensives contre les sites et comptes de réseaux sociaux à teneur licencieuse ou pornographique.