Fusillade dans l'Oregon: "il est entré dans la classe et a tiré froidement"

Cette fois, c'est sur le campus universitaire d'Umpqua, à Rosburg dans l'Oregon, qu'a eu lieu la tragédie: un jeune homme a tué dix personnes et fait sept blessés jeudi, avant d'être abattu par la police. Le récit des évènements fait tristement écho aux précédentes fusillades qui ont déjà eu lieu ces dernières années sur des campus américains.
Selon plusieurs témoignages d'étudiants rapportés par CNN, le jeune homme est entré armé à 10h30 dans un bâtiment du campus. Il a pénétré dans un amphithéâtre et a tiré froidement à l'intérieur. Le professeur qui faisait cours a été touché, ainsi que plusieurs étudiants, a expliqué Anastasia Boylan, à sa famille avant d'être hospitalisée. Puis, parmi ceux qui s'étaient couchés par terre pour se protéger, il a ordonné à ceux qui étaient chrétiens de se lever. "C'est bien, parce que vous êtes chrétiens donc vous allez voir Dieu dans une seconde", a-t-il dit, avant de les abattre froidement.
"Une femme est allée voir ce qu'il se passait..."
Dans la salle d'à côté, la panique gagne les étudiants lorsqu'ils entendent les coups de feu. "J'étais dans la classe d'à côté de celle où le tireur" se trouvait, témoigne Cassandra Welding, toujours sur CNN. En entendant des coups de feu, "tous les étudiants dans la classe se sont jetés sous les bureaux et une femme, une de mes camarades de classe, a été voir ce qu'il se passait, a ouvert la porte et malheureusement le tireur lui a tiré dessus". Les étudiants paniqués ont alors fermé la porte, éteint la lumière et appelé la police et leurs familles, tentant de se protéger avec "nos sacs, chaises, tout ce qu'on pouvait trouver au cas où il entre", poursuit Cassandra Welding.
"Lorsqu'on est sortis de l'immeuble, tout le monde courait dans tous les sens", ajoute une jeune étudiante. "C'était le chaos. Je pense qu'on était la première classe à savoir que quelque chose se passait, car beaucoup étaient encore en cours. Alors on leur a dit 'sortez, partez, il faut bouger, on ne sait ce qui se passe mais il faut sortir'. Le campus universitaire, où étudient quelque 3.000 personnes, a été évacué et bouclé. La police a finalement retrouvé puis abattu le tireur.
Avant de les laisser quitter le campus, la police a fouillé les étudiants, mains sur la tête, à la recherche d'éventuels complices et d'armes. "Hé, je vais bien. Physiquement. On nous emmène en bus hors du campus", a témoigné sur Twitter une étudiante, Kayla Marie. "Oh mon dieu, quelqu'un tire sur le campus", avait-elle écrit une heure plus tôt. L'université restera fermée aux étudiants jusqu'à au moins lundi.