États-Unis: Gabriel, 8 ans, torturé à mort par son beau-père qui le croyait homosexuel

Illustration. L'enfant était forcé de manger son vomi et ses excréments - MARK RALSTON / AFP
Gabriel, 8 ans, est mort en mai 2013 après avoir vécu un véritable calvaire. Son beau-père, Isauro Aguirre, dont le procès a débuté lundi 16 octobre à Los Angeles, risque la peine de mort. Le quadragénaire est accusé d'avoir torturé et tué son beau-fils car il le croyait homosexuel, a indiqué le procureur, cité par le Los Angeles Daily News.
"Ce n'était pas à cause de la drogue. Ce n'était pas à cause de problèmes mentaux. Il l'a fait parce qu'il ne l'aimait pas... Il croyait que Gabriel était gay et, à ses yeux, c'était quelque chose de mal."
L'enfant était déjà en état de mort cérébrale quand les secours l'ont retrouvé. Jusqu'à ses 7 ans, Gabriel était pourtant un garçon "joyeux et en bonne santé". Il vivait alors chez ses grands-parents.
Il devait manger son propre vomi
Tout a commencé quand Gabriel a emménagé chez sa mère et son compagnon. "Après avoir vécu huit mois chez eux, son corps était meurtri. [...] Il était frappé, brûlé, contusionné", a déclaré le procureur, montrant une photo du garçon sur son lit d'hôpital.
Le couple est accusé d'avoir torturé l'enfant. Selon le procureur, Gabriel était enfermé dans un placard, son beau-père le brûlait avec des cigarettes, l'aspergeait de spray au poivre et le battait avec une batte de base-ball.
Le garçon était forcé de manger son propre vomi, ses excréments et des déjections du chat. Des restes de litière et de poils ont été découverts dans son estomac.
Des marques de strangulation
Quand l'enfant a été retrouvé presque mort, son crâne était fracturé. Gabriel présentait aussi des côtes cassées. Le couple "a essayé de nettoyer le sang sur les murs et le sol, et s'est mis d'accord sur une histoire à raconter aux autorités", a affirmé le procureur.
La mère et le beau-père -qui sont jugés séparément- ont assuré à la police que le garçon "aimait se faire du mal, qu'il était gay et qu'il voulait se suicider".
Gabriel portait "des marques de strangulation", a témoigné l'ambulancier.
"Il avait des traces de morsures, des hématomes de la tête aux pieds [...]. C'était inconcevable."