Destitution: un responsable américain "préoccupé" par l'appel entre Trump et le président ukrainien doit témoigner

Le 29/10/2019 à 11h40

Nouveau témoignage potentiellement accablant dans le cadre de l'enquête en vue d'une procédure de destitution contre Donald Trump. Un des responsables de la sécurité nationale avait été "préoccupé" en écoutant l'appel au président ukrainien au cœur de l'affaire.

Il est la première personne entendue à avoir assisté directement à l'appel entre Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, au cœur de l'enquête en vue d'une destitution du président américain. Alexander Vindman, un responsable de la sécurité nationale à la Maison Blanche ayant écouté cette conversation controversée, témoignera devant le Congrès ce mardi.

"J'ai été préoccupé par l'appel", écrit Alexander Vindman dans la déclaration préliminaire qu'il doit donner face aux élus, dont la copie a été obtenue par plusieurs médias et dont des extraits ont été publiés par le New York Times. "Je ne pensais pas qu'il était approprié d'exiger qu'un gouvernement enquête sur un citoyen américain, (...) tout cela porterait atteinte à la sécurité nationale des Etats-Unis".

Après l'appel, Alexander Vindman précise avoir "fait part de (s)es préoccupations à l'avocat principal du Conseil de sécurité nationale" de la Maison Blanche. Son statut de vétéran de la guerre d'Irak, un titre gage de beaucoup de respect aux Etats-Unis et notamment sous l'administration Trump, devrait rendre les attaques à son égard plus difficiles.

La Maison Blanche dénonce une "chasse aux sorcières"

Avec cette enquête, l'opposition cherche à établir si Donald Trump a abusé de son pouvoir à des fins personnelles lors de cet appel en demandant à l'Ukraine d'enquêter sur son rival Joe Biden.

La Maison Blanche dénonce une "chasse aux sorcières" et refuse de coopérer aux investigations de cette procédure de destitution. Elle a intimé aux membres de l'administration (conseillers, diplomates, ministres...) de ne pas répondre aux injonctions des parlementaires, invoquant la nécessité de protéger le travail présidentiel et notamment la "confidentialité" des échanges avec son entourage.