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Amérique du Nord

Au traditionnel dîner des correspondants, Trump préfère une leçon d'histoire à un humoriste 

Donald Trump à Washington le 2 novembre 2018.

Donald Trump à Washington le 2 novembre 2018. - Mandel NGAN / AFP

Le président américain a refusé d'inviter un humoriste au traditionnel dîner des correspondants organisé à la Maison Blanche. Cette année, un historien prendra la parole sur "l'importance d'une presse libre et indépendante".

Cette année au traditionnel dîner de l'Association des correspondants à la Maison Blanche (WHCA), pas d'humoriste, mais un historien. Ce dîner de gala célèbre la liberté de la presse et donne l'occasion au président de prononcer un discours, en général teinté d'autodérision, sur l'année écoulée... et de se faire épingler par un humoriste.

Depuis son arrivée au pouvoir, en janvier 2017, le président américain Donald Trump, qui multiplie les attaques extrêmement virulentes contre les médias, a toujours refusé de participer à ce rendez-vous, marquant une rupture avec ses prédécesseurs, démocrates comme républicains.

"L'importance d'une presse libre et indépendante"

L'an dernier, la prestation de la comédienne Michelle Wolf, qui avait notamment égratigné la porte-parole de la Maison Blanche Sarah Sanders, présente sur scène, avait suscité des réaction contrastées, certains louant sa liberté de ton, d'autres jugeant ses piques trop agressives.

Pour la prochaine soirée, prévue le 27 avril 2019, c'est l'historien Ron Chernow, auteur notamment d'une biographie de George Washington, premier président des Etats-Unis, qui prendra la parole et s'exprimera sur "l'importance d'une presse libre et indépendante".

"Si personne ne m'a jamais pris pour un comédien de stand-up, je promets que ma leçon d'histoire ne sera pas austère", a-t-il indiqué dans un communiqué publié par la WHCA. 

La tradition de ce dîner a débuté en 1921. Depuis 1980, tous les présidents y ont assisté, sauf Ronald Reagan en 1981, qui se remettait alors de l'attentat dans lequel il avait été grièvement blessé.

C'est lors de ce dîner, auquel il participait en tant qu'invité en 2011, que Donald Trump avait été la cible des piques de Barack Obama, qui avait raillé son goût prononcé pour les théories du complot.

Jeanne Bulant avec AFP