Putsch au Niger: l'État-major des armées indique que l'évacuation des militaires français n'est "pas à l'ordre du jour"

Badge d'un soldat de l'armée française à Niamey, au Niger, le 15 juillet 2022 - Bertrand GUAY - AFP
L'évacuation des militaires français postés au Niger "n'est pas à l'ordre du jour", a indiqué ce mardi l'État-major des armées, alors que la France a commencé ses opérations pour l'évacuation de ses ressortissants du pays quelques jours après un coup d'État militaire.
L'opération d'évacuation concerne les civils, ressortissants français et européens, pour garantir leur sécurité après le coup d'État de la semaine dernière, a-t-il indiqué à des journalistes.
Trois avions mobilisés pour les civils
L'État-major a précisé que trois avions, des Airbus A330 et A330 MRTT (multirôles), étaient déjà partis d'une base aérienne du sud de la France, pour l'aérodrome civil de Niamey.
Il n'a pas détaillé les aéroports d'arrivée, ni les heures, évoquant des retours "tard dans la nuit". Il n'était pas non plus en mesure de dire combien de ressortissants ont fait le choix de partir du pays.
Interrogé sur le nombre d'avions qui pourraient encore être affrétés, l'État-major a expliqué que le décollage des avions "est rythmé par le flux des ressortissants qui rejoignent l'aéroport de Niamey et qui décident de partir".
Un coup d'État au Niger, mené par le général Abdourahamane Tiani, a renversé le président élu Mohamed Bazoum la semaine dernière. Des milliers de manifestants pro-putschistes se sont ensuite réunis dimanche devant l'ambassade de France à Niamey, brandissant des slogans violents et tentant de pénétrer dans l'enceinte du bâtiment. Ils avaient dû être dispersés par des grenades lacrymogènes.
La France, ex-puissance coloniale dans la région et soutien indéfectible du président Bazoum, apparaît comme la cible privilégiée des militaires qui l'ont renversé.