Procès du génocide au Rwanda: la défense veut annuler la procédure

Pascal Simbikangwa au premier jour de son procès en France pour le génocide rwandais, le 4 février 2014. - -
Vingt ans après le génocide rwandais, c'est un procès historique qui s'ouvre ce mardi. Mais les défenseurs du premier Rwandais poursuivi en France pour complicité de génocide vont demander la nullité de la procédure, au motif de "l'inégalité des chances", ont-ils annoncé au terme de la première matinée d'audience.
"Nous avons déposé des conclusions de nullité en raison de l'inégalité des forces entre la défense et l'accusation," a déclaré Alexandra Bourgeot, une des avocates de Pascal Simbikangwa, l'ancien officier rwandais jugé.
"La lecture du rapport (résumant l'accusation, ndlr) a confirmé qu'il s'agit d'un dossier très fortement à charge", a-t-elle jugé.
La défense demande la nullité de la procédure
Son co-défenseur, Fabien Epstein, a souligné de son côté que "la défense n'a pas de moyens" et que lui et sa consoeur n'avaient par exemple pas pu se rendre au Rwanda. Les deux avocats sont commis d'office, mais se partagent les moyens et la rétribution d'une seule commission, a-t-il souligné.
Défense, accusation et parties civiles plaideront dans l'après-midi sur cette demande de nullité. Le procès de Pascal Simbikangwa s'est ouvert mardi matin, vingt ans après le génocide au Rwanda. Il s'agit du premier procès lié au génocide rwandais en France, souvent accusée d'avoir soutenu le régime génocidaire.
L'accusé est un ancien officier rwandais âge de 54 ans. Il est accusé de complicité de génocide et crimes contre l'humanité et risque la perpétuité.