Au Mali, les musulmans radicaux cibles de la police

Mahmoud Dicko, président du haut conseil islamique malien - -
Au Mali, 90 % de la population est musulmane. Le spectre de l’islamisme radicale plane depuis que le Nord du pays a été libéré par les forces régulières et l’armée française, après plusieurs mois d’occupation répressive.
A Bamako, capitale du pays, les gendarmes ont investi la mosquée il y a deux semaines, à la recherche de preuves de terrorisme. Yacouba Sambake, gardien de la mosquée, était présent lors de cette intervention : "ils ont regardé sous les panneaux solaires, ils cherchaient des explosifs", raconte-t-il. "Nous ne faisions rien de mal, on priait c’est tout. Ceux qui se sont fait arrêter ont dû raser leur barbe et ont été brutalisés à la caserne des gendarmes."
"Un problème politique, pas religieux"
Pour Mahmoud Dicko, président du haut conseil islamique, le problème du Nord est avant tout politique, avant d’être religieux : "c’était un endroit où la drogue circulait, les armes circulaient, avec la complicité de ceux qui doivent assurer la sécurité", dénonce-t-il.
Une défiance mutuelle qui vient s’ajouter à la désorganisation du pays, en proie à de profondes luttes internes, et qui remet en cause l’unité nationale voulue par le président par intérim, Dioncounda Traoré.
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