Le président sud-soudanais ordonne un cessez-le-feu avec effet immédiat

Le président du Soudan du Sud Salva Kiir, ici accompagné du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, a ordonné un cessez-le-feu à Juba, capitale du pays. (Photo d'illustration) - ALBERT GONZALEZ FARRAN / AFP
"Le président a réitéré son engagement en faveur de la mise en oeuvre continue de l'accord (de paix), dans l'esprit et la lettre, et a donc publié un décret ordonnant la cessation des hostilités avec effet immédiat" à partir de 18h locales (17h françaises), après trois jours de combats dans la capitale Juba entre forces loyalistes et ex-rebelles, selon un communiqué lu par le ministre de l’Information, Michael Makuei, à la télévision d'Etat (SSBC).
Tous les commandants de l'armée gouvernementale (SPLA) se voient donner "l'ordre de cesser tout combat et d'obéir à ce décret, de contrôler leurs forces et de protéger la population civile et ses biens", selon les termes du décret. Ils doivent également "assurer la protection de tout groupe ethnique qui pourrait être visé par certains éléments au sein de leurs forces, et tout (soldat de la) SPLA-IO (ex-rébellion) qui se rend à la SPLA doit être protégé", ajoute-t-il.
Les forces rebelles suivent
Imitant son rival, l'ex-chef rebelle et vice-président sud-soudanais Riek Machar, a lui aussi ordonné lundi soir à ses troupes de cesser les combats. "J'informe toutes les troupes qui se sont battues et se sont défendues qu'elles doivent respecter ce cessez-le-feu et rester où elles se trouvent en ce moment", a-t-il déclaré dans un entretien avec la radio Eye Radio Juba, précisant que ce cessez-le-feu entre en vigueur à partir de 20 heures locales (19 heures françaises) lundi.
Répondant à une question d'un journaliste de Eye Radio Juba lui demandant s'il contrôlait ses troupes, M. Machar a répliqué: "je suis avec mes troupes, comment puis-je les perdre de vue?". Il a également assuré que son camp "n'était pas responsable" du déclenchement des premiers affrontements.