"Nous nous sentons en sécurité": une famille ukrainienne réfugiée dans le Nord témoigne

Depuis le début de la guerre en Ukraine, 2,5 millions de personnes ont fui le pays. Certains Ukrainiens sont venus trouver refuge dans le Nord et le Pas-de-Calais, comme Tatiana et ses deux filles. Après un long périple à travers l'Europe, elles ont été accueillies, dans une famille, à Marcq-en-Barœul.
"Nous nous sentons en sécurité et les gens sont très gentils avec nous, raconte à BFM Lille, la mère de famille. Nous oublions ce que nous venons de vivre."
Si aujourd'hui, elles ne se sentent plus menacées physiquement par la guerre, leur attention reste rivée sur l'Ukraine, où le père de famille est resté, en raison de la mobilisation générale des hommes.
La famille garde contact avec lui grâce aux réseaux sociaux, "Telegram et WhatsApp". Leur vie s'écrit désormais au jour le jour. "Nos cœurs sont en Ukraine, confie Tatiana. Je ne sais pas comment ce sera pour tout le monde, mais moi je voudrais revenir."
"L'Ukraine, on l'a dans la peau"
En attendant, la famille vit depuis dix jours chez Maria-Claudia. Cette Marcquoise, dont la belle-fille est ukrainienne, a vécu 14 ans en Ukraine avec sa famille. Accueillir ses réfugiés était donc une évidence: "l'Ukraine, on l'a dans la peau", confie-t-elle. Lorsque le conflit a éclaté, elle s'est directement rendue sur les réseaux sociaux.
"Je me suis inscrite sur les listes de Lille, pour accueillir du monde ici et pour aider, et sur la liste de Marcq, explique Maria-Claudia. Une chose en mêlant une autre, on s'est retrouvé avec Tatiana, Olga et Anna."
La Marcquoise voue un engagement total à cette mission d'accueil. "Il ne suffit pas d'un toit, il faut les accompagner au jour le jour. La maman a été très claire dès le départ: 'je veux que les enfants aillent à l'école'. Donc, tout de suite, on s'est mis en relation avec des collèges et des lycées du coin."
La solidarité de cette famille du Nord envers l'Ukraine ne se limite pas à l'accueil de réfugiés. En plus d'une collecte de vêtements, Maria-Claudia s'organise pour proposer d'ici peu des cours de français à destination des exilés.