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Fermeture des bars à 22h: Xavier Bertrand plaide pour un soutien "100%" de l'Etat

Xavier Bertrand en février 2020 à Paris

Xavier Bertrand en février 2020 à Paris - FRANCOIS GUILLOT © 2019 AFP

Lors du conseil régional ce jeudi, le président des Hauts-de-France a réagi aux annonces du gouvernement pour faire face à la progression de l'épidémie de coronavirus.

"Les pertes à venir devront être assurées à 100%". Au lendemain de l'annonce des nouvelles restrictions sanitaires dans plusieurs grandes métropoles - dont Lille placée en alerte renforcée - Xavier Bertrand a appelé au soutien de la filière des bars et restaurants.

Des secteurs qui risquent "de disparaître"

Dès lundi, ces établissements devront fermer à partir de 22h au plus tard. Un nouveau coup dur pour la filière déjà mise à mal par le confinement au printemps, lors de la première vague de l'épidémie de coronavirus.

"Quelles que soient les décisions qui sont prises, nous devons accepter que les conséquences en soient assurées et assumées à 100 % par l’État", a plaidé le président des Hauts-de-France en assemblée plénière du conseil régional ce jeudi. "Et l'Etat, c'est nous tous", a-t-il insisté.

"Les secteurs qui seront le plus directement impactés, ce sont des secteurs qui, si on ne les soutient pas à 100% vont disparaître" avec à la clé des chômeurs mais aussi "des petits patrons qui risquent de se retrouver à la rue sans moyen de vivre", a continué Xavier Bertrand.

Crainte de rassemblements dans des lieux privés

Sans remettre directement en cause la décision du gouvernement de limiter les horaires d'ouvertures des bars, le président de la région Hauts-de-France n'a pas caché sa crainte de voir les gens se détourner de ces établissements pour se réunir dans des lieux privés sans que "les protocoles sanitaires ne puissent être garantis".

"Les règles sanitaires sont respectées dans une très large majorité des établissements. Si demain ils ferment, ce sont dans des lieux privés que les gens vont se retrouver", a-t-il mis en garde.

Et de prévenir pour les prochaines semaines: "les plus graves difficultés sont devant nous si nous ne réussisons pas à enrayer l'épidémie".

Benjamin Rieth Journaliste BFM Régions