Un "agneau-méduse" s'est retrouvé dans l'assiette d'un consommateur

A l'origine, l'animal était destiné à la recherche. Une agnelle génétiquement modifiée avec une protéine de méduse par l'Institut national de recherche agronomique (Inra) s'est retrouvée dans la chaîne alimentaire à l'automne dernier et a été commercialisée, assure ce mardi Le Parisien.
Dans l'assiette d'un consommateur
En novembre 2014, cette agnelle baptisée "Rubis" a été envoyée à l'abattoir avec des animaux normaux et sa viande a été mise en vente et achetée par un particulier en Ile-de-France, écrit le quotidien citant des sources au sein de l'Inra et des sources judiciaires. L'agnelle-méduse s'est ainsi retrouvée par erreur dans l'assiette d'un consommateur, dont l'identité est inconnue.
Le directeur du centre de l'Inra, Benoit Malpaux, a indiqué sur BFMTV que "la consommation de cette viande ne présente aucun risque pour le consommateur." L'Institut national de recherche agronomique a diligenté une enquête interne avant de saisir la justice la semaine dernière pour "mise sur le marché d'un produit consistant en organismes génétiquement modifiés ou contenant de tels organismes", précise le journal.
Programme "Mouton vert"
L'animal mis en cause découle directement du programme "Mouton vert", mis en place en 2009 dans l'un des centres de recherche de l'Inra, qui visait à réaliser des protocoles expérimentaux sur des mammifères dans le cadre de recherches thérapeutiques pour l'homme.
Le programme donne naissance, l'année suivante, à Emeraude, une agnelle génétiquement modifiée avec une protéine de méduse nommée GFP (Green Fluorescent Protein) permettant de donner une couleur fluorescente à l'animal receveur, et de modifier l'aspect de sa peau pour la rendre transparente. La brebis met bas à plusieurs reprises. Parmi ses petits, tous porteurs de la fameuse protéine, l'agnelle Rubis, née au printemps 2014.
"Actes de malveillance"
L'Institut national de recherche agronomique met en avant des "actes de malveillance" de la part de deux employés de l'Unité commune d'expérimentation animale (UCEA) mais de nombreux dysfonctionnements ont été relevés sur les sites de Jouy-en-Josas (Yvelines) et Bressonvilliers (Essonne).