Guerre en Ukraine: ce qu'il faut savoir sur les nouvelles sanctions de l'UE contre la Russie

Ursula Von der Leyen en conférence de presse lors d'un déplacement à Kiev, en Ukraine, le 2 février 2023 - Sergei SUPINSKY / AFP
Un an jour pour jour après l'invasion russe en Ukraine, Bruxelles a approuvé vendredi soir le dixième paquet de sanctions contre la Russie. Selon les dernières précisions rapportées par l'AFP, ces nouvelles sanctions pointent directement 121 personnes impliquées dans la guerre. Ces restrictions s'étenderont désormais à 96 entités et à trois banques russes, d'après le communiqué de l'UE.
Simultanément, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a précisé qu'il s'agit de sanctions "de plus grande envergure" et que l'UE souhaite "mettre la pression sur ceux qui essaient de contourner ces sanctions".
• Les exports de l'UE vers la Russie interdits
Déjà appliquées pour d'autres marchandises, cette fois-ci, l'interdiction des exportations de l'Union européenne vers la Russie s'étend désormais "aux biens à double usage comme l'électronique, les véhicules spécialisés, les pièces mécaniques, les pièces détachées pour les moteurs de camions et des avions, les antennes, les grues, les drones, les matières en terres rares, les circuits électroniques et les caméras thermiques", souligne l'AFP.
Selon des responsables européens, ces biens représentent un commerce à plus de 11 milliards d'euros. La plupart de ces nouvelles marchandises s'ajoutant à la longue liste représentent des biens stratégiques pouvant faciliter le renforcement militaire de la Russie.
• Des sanctions contre la propagande
Ce nouveau volet prévoit de renforcer les sanctions contre les moyens permettant la préservation de la propagande russe. Ces nouvelles mesures visent notamment à suspendre les licences de bureaux arabes de RT et Sputnik, média déjà interdits au sein de l'UE.
Pour rappel, RT France a eu l'obligation de mettre la clé sous la porte suite au gel des comptes de la branche française de la chaîne russe. Gels directement liés à l'application des sanctions européennes.
• L'Iran visé pour la fabrication de drones
L'Iran fait partie de la liste du nouveau package de sanctions déployé par l'UE. En effet, le pays est impliqué dans la guerre à travers la fabrication et la livraison de drones à la Russie.
L'AFP précise dans son communiqué que sept entreprises iraniennes participent activement à la conception de "drones explosifs utilisés par la Russie pour frapper des cibles ukrainiennes" ainsi que des infrastructures et immeubles destinés aux populations civiles. Depuis le début de la guerre, les drones sont devenus un outil stratégique.
• Des sanctions pour les "responsables de la déportation d'enfants"
Enfin, selon le vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell, le dernier train de sanctions vise les "responsables de la déportation et l'adoption forcée d'au moins 6.000 enfants ukrainiens", en violation de la législation internationale.
Divers rapports d'ONG estiment que le nombre d'enfants ukrainiens enlevés par les russes s'élève entre 200.000 et 700.000. Selon le Commissaire aux droits de l’homme du Parlement ukrainien, Dmytro Lubinets, il s'agirait de 150.000 enfants.