Nice: Christian Estrosi réclame un "préfet dédié à la lutte contre le narcotrafic"

Le maire de Nice, Christian Estrosi, déplore la hausse des violences liées au trafic de stupéfiants dans le quartier des Moulins. Il demande un "préfet dédié à la lutte contre le narcotrafic".

Près d'un mois après l'incendie mortel du quartier des Moulins, Christian Estrosi s'inquiète de la reprise intense des trafics de stupéfiants. Dans un entretien à Nice-Matin, le maire s'attaque à nouveau au préfet des Alpes-Maritimes dont il avait demandé le départ après le drame.

Un préfet "qui roule des mécaniques"

Dans les colonnes du quotidien régional, Christian Estrosi qualifie Hugues Moutouh de "préfet qui roule des mécaniques". "Je demande à avoir un préfet compétent qui protège les gens, c’est son boulot", ajoute-t-il.

Le maire de Nice demande ainsi "la nomination en urgence d’un préfet dédié à la lutte contre le narcotrafic dans les Alpes-Maritimes, ayant autorité pour protéger les populations".

"Quand on est face à un problème d’une telle ampleur, il faut un commandement adapté", poursuit-il, souhaitant le déploiement de militaires de l'opération Sentinelle aux Moulins.

"On est face à une armée de narcoterroristes qui terrorisent nos populations. Or la force Sentinelle a été créée pour nous protéger du terrorisme", souligne Christian Estrosi.

Pour appuyer l'urgence de ses propositions, l'édile affirme que les violences se sont multipliées ces derniers jours dans le quartier où des travaux ont lieu. Le 22 juillet dernier, un agent de sécurité a été agressé et, deux jours plus tard, "deux ouvriers ont été séquestrés par des jeunes du quartier", affirme Christian Estrosi.

Ciblé par ces critiques après l'incendie mortel, le préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, avait notamment lancé cette formule, utilisée en Grande-Bretagne pendant la Seconde Guerre mondiale: "Keep calm and carry on".

"C'est ce que je fais aujourd'hui, demain et tous les jours. D'ailleurs, je ne pars pas en vacances, je suis là pour assurer la sécurité de tous ", avait-il ajouté au micro de BFM Nice Côte d'Azur.

Amaury Tremblay