Incendie de Nice: Estrosi accuse le préfet d'avoir laissé les "dealeurs" se "réinstaller sur le lieu" du drame

Un mois après l'incendie qui a fait sept morts dans un immeuble du quartier des Moulins à Nice, le maire, Christian Estrosi, espère qu'il sera entendu par le prochain gouvernement sur la nécessité de lutter contre le narcotrafic.
"Nous voyons bien que nous sommes sous un gouvernement intérimaire qui ne prend aucune décision sur rien", souligne-t-il face à ses demandes répétées ces derniers jours de voir le préfet des Alpes-Maritimes remplacé.
"Je compte sur le prochain gouvernement pour que le numéro un de ses combats soit la lutte contre le narcoterrorisme qui prend une place dans notre pays terrifiante dans toutes les grandes villes", explique Christian Estrosi.
Invité ce vendredi 16 août de BFM Nice Côte d'Azur, le maire a, à nouveau, vivement critiqué les agissements du préfet, Hugues Moutouh. Au lendemain de l'incendie mortel, il "a laissé se réinstaller sur le lieu, des dealers", affirme Christian Estrosi.
Estrosi demande "un préfet compétent"
"Il y a une chaîne de commandement et elle a un commandant à sa tête, c'est le préfet", poursuit le maire de Nice qui rappelle son soutien à la police nationale niçoise. Quelques jours plus tôt, dans un message publié sur le réseau social X, la préfecture avait expliqué que "tous les policiers nationaux qui assurent de jour comme de nuit la sécurité de leurs compatriotes dans cette ville ne méritent pas un tel dénigrement".
"Pour combattre la délinquance, il n’y a pas de recette miracle ni de potion magique. Seul compte le travail de ces femmes et de ces hommes placés par la République en première ligne", était-il aussi écrit dans ce message faisant suite aux critiques adressées par Christian Estrosi à l'égard du préfet.
Pour autant, le maire de Nice affirme qu'il avait validé l'arrivée d'Hugues Moutouh comme préfet des Alpes-Maritimes, lorsque son nom lui a été soumis par le ministère de l'Intérieur. "J'ai donné mon feu vert", affirme celui qui demande désormais au gouvernement de nommer un "préfet compétent, spécialisé dans la lutte contre le narcotrafic".