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"Tout me renvoie à Yannis": la mère du petit garçon disparu en 1989 évoque les similitudes avec l'affaire Émile

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Le 2 mai 1989, Yannis, alors âgé de 3 ans, se volatilise dans le petit village de Ganagobie. Presque 40 ans plus tard, Émile disparaissait dans des circonstances semblables et dans le même secteur. Des similitudes entre les deux affaires, qui replongent la mère de Yannis dans de douloureux souvenirs.

Pascaline, âgée de 73 ans, espère encore que son fils Yannis soit retrouvé. Le 2 mai 1989, l’enfant, âgé de trois ans, disparaissait dans la commune de Ganagobie, dans Alpes-de-Haute-Provence. Après des années d’enquête, le jeune disparu n’a jamais été retrouvé.

Une affaire qui est revenue sur le devant de la scène lorsqu'en juillet 2023, le petit Émile se volatilise dans le hameau du Haut-Vernet à environ 60 kilomètres de Ganagobie. "L’affaire du petit Émile m’a carrément fait replonger dans l’affaire", témoigne la mère de Yannis lors d’un entretien à La Provence.

"C’est exactement la même situation"

Entre ces deux affaires, plusieurs similitudes troublent la mère de famille à la recherche de son fils depuis maintenant près de 40 ans. "C’est exactement la même situation: des enfants qui construisent des cabanes dans un environnement similaire, l’âge quasi-identique. Sa disparition a fait écho à ma propre histoire", relate à La Provence la mère de Yannis. "Il en fut de même avec la découverte des vêtements", ajoute-t-elle.

Comme dans l’affaire Émile, les affaires du fils de Pascaline avaient été retrouvées 16 mois après le début de l’enquête à l’endroit même de sa disparition.

Face à cette concordance des faits, Pascaline n’exclut aucune piste pouvant expliquer la disparition de son fils, notamment celle d’un prédateur qui rôderait dans ce secteur. "Oui ça se peut. En tout cas, j’espère que quelqu’un puisse parler, un jour, pour se libérer", déclare Pascaline au journal marseillais.

"J'ai 73 ans, mais d'une certaine manière ma vie s'est en partie arrêtée à mes 36 ans. La disparition de Yannis a été une cassure", se remémore celle qui est aujourd'hui installée dans le Vaucluse.

"Tout me renvoie à Yannis"

Depuis l’ouverture de l’enquête, Pascaline reste informée des avancées de l’affaire du petit Émile, tout en disant partager la peine de la famille de l'enfant. "Quand Émile a disparu, je comprenais sa douleur, étant moi-même passée par ces moments", relate-t-elle à La Provence.

"La découverte des vêtements, les analyses: tout me renvoie à Yannis. Moi aussi, ces dernières années, il a fallu que j’attende les résultats des expertises", ajoute-t-elle.

Concernant la disparition de Yannis, Pascaline garde toujours l’espoir de le revoir un jour. "Tant qu’on n’a pas retrouvé Yannis, je continue d’attendre", conclut-elle.

Sylvain Allemand