Mort d'Émile: ce que disait la randonneuse qui a retrouvé les ossements avant les gardes à vue de la famille

"Je veux qu'on trouve la vilaine personne". Un an après avoir retrouvé le crâne du petit Émile alors qu'elle se baladait sur un sentier, Sadia, une randonneuse du Vernet (Alpes-de-Haute-Provence, s'est confiée auprès de BFMTV sur son état d'esprit ce jeudi 20 mars. Le 13 mars dernier, une quinzaine d'enquêteurs avaient investi le hameau du Haut-Vernet, concentrant leurs recherches autour de l'église et avaient saisi une jardinière.
La promeneuse âgée d'une soixantaine d'années, a été soulagée de cette information. "Un peu plus d'un an après, je n'apprends qu'aujourd'hui que les gendarmes, les policiers, la justice, la science, toutes ces investigations continuent malgré tout, je leur suis reconnaissante", a-t-elle réagi. Quelques jours après notre entretien, les grands-parents, un oncle et une tante d'Émile ont été placés en garde à vue, avant d'être libérés.
"Sans vérité, on est rien"
Sadia aimerait que ces recherches permettent d'obtenir le fin mot de l'histoire. "J'attends que l'on retrouve le vilain ou la vilaine qui a fait ça. La vérité. Sans vérité on est rien. Je regarde les informations. Je veux qu'on trouve la vilaine personne, après, si c'est pas le cas, ce n'est pas le cas mais en tout cas, bravo, aux policiers et la science".
Elle est revenue ensuite sur la découverte fortuite des ossements du petit enfant qui avait permis de prononcer sa mort près de huit mois après sa disparition dans le hameau du Haut-Vernet.
"Ce jour-là je ne devais pas sortir, parce qu'il y avait beaucoup de vent. Je marche, je marche, je marche, et là, au milieu du sentier, je l'ai déjà dit, il y a le crâne. Il a été nettoyé je pense par la pluie parce qu'il est tout blanc, c'est choquant, donc je respire, je me calme, je me questionne, je fais quoi?", s'était-elle interrogée avant de prendre la décision de ramasser l'ossement et le ramener aux autorités.
"Les vêtements et les ossements ont été transportés"
Deux semaines après le témoignage de Sadia, les gendarmes ont procédé à l'interpellation et au placement en garde à vue des grands-parents maternels du petit enfant ainsi qu'un oncle et une tante. Ils sont ressortis libres. Jeudi 27 mars dernier, le procureur de la République d'Aix-en-Provence a tenu une conférence de presse après la levée des gardes à vue des quatre membre de la famille d'Émile.
Il a partagé la conviction que "les vêtements et les ossements ont été transportés et déposés peu de temps avant leur découverte".
Les restes d'Émile découverts par une randonneuse sur un chemin forestier "permettent aussi d'affirmer que le corps de l'enfant ne s'est pas décomposé dans les vêtements retrouvés dans la forêt et permettent de considérer l'hypothèse que le corps n'est pas demeuré au même endroit et dans le même biotope au cours du processus de décomposition et qu'il n'a pas été enfoui", avait détaillé Jean-Luc Blachon.