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Le Rallye Monte-Carlo historique se prépare dans les Alpes-de-Haute-Provence

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Plus de 200 participants prendront la route ce jeudi 30 janvier pour le Rallye Monte-Carlo historique. La course fera étape à Digne-les-Bains le 4 février prochain.

Le Rallye Monte-Carlo, ce n'est pas fini. Après la course principale qui s'est achevée ce week-end, c'est le rallye Monte-Carlo historique qui prendra le relais, avec des étapes le mardi 4 février dans le département bas-alpin.

Dès ce jeudi 30 janvier, plus de 200 participants prendront le départ de cette course, avec comme particularité d'être au volant de voitures qui ont déjà roulé sur le Rallye Monte-Carlo.

"Vivre des moments inoubliables"

Parmi les équipages, certains locaux seront au départ de cette course, comme Bernard Teyssier, originaire de Digne-les-Bains. Il a déjà couru sur le Monte-Carlo historique à cinq reprises avec différentes voitures, et cette année sera la première fois qu'il le fait avec sa Lancia Marlboro.

"C'est une voiture qui a parcouru le Rallye Monte-Carlo, 'le vrai', comme on dit, il y a des dizaines d'années", explique-t-il à BFM DICI. "C'est une voiture que j'ai achetée d'occasion. Je marche beaucoup au coup de cœur, et celle-là est parfaite parce qu'aujourd'hui pour participer au Rallye Monte-Carlo historique, ils n'acceptent les voitures que jusqu'à 1982."

Celle de Bernard date de 1981. Lui-même a commencé à participer au Monte-Carlo historique en 2010 avec une Porsche 912, puis une Alpine. "Même si ce n'était pas dans le haut du tableau", il a toujours réussi à terminer la course.

"L'essentiel est de participer et de se faire plaisir, et de revivre des moments inoubliables", estime-t-il.

Un engagement coûteux

Le Monte-Carlo historique passe en effet par des spéciales qui ont marqué l'histoire du rallye. Mais pour y participer, ce n'est pas si facile: en plus d'avoir la voiture adéquate, il faut aussi monnayer une participation. Et le montant est salé: environ 4.000 euros.

Être soutenu est également essentiel pour beaucoup, comme l'explique Bernard Teyssier. "Sans les sponsors, ça ne serait pas possible. Pour nous, c'est la société Adonis, la boulangerie Torrent, et mon fils qui nous a soutenus avec le cabinet Allianz Assurance. Aujourd'hui, dans toutes les compétitions automobiles, si les sponsors n'étaient pas là, je pense qu'il y aurait beaucoup moins de compétiteurs et de compétitions."

C'est donc pour la deuxième fois accompagné de son copilote, Thierry Aubert, que Bernard Teyssier prendra la route depuis Turin pour parcourir ces circuits légendaires.

"L'avantage de ce rallye, c'est qu'on refait toutes les spéciales du rallye. C'est la redécouverte de ce que c'était à l'époque, avec des voitures qui ne sont pas celles d'aujourd'hui. C'est un plaisir de revenir en arrière", se réjouit-il.

Un marathon, pas un sprint

Dans cette course, ce n'est pas la vitesse qui fera la différence. "C'est un rallye intéressant, parce qu'il nous permet de faire de la régularité. Ça ne consiste pas à faire une moyenne entre deux points, mais à être à une même vitesse entre deux points. Par exemple, sur une ligne droite, on doit être à 50km/h, mais il faut être à la même vitesse aussi dans une épingle", explique Bernard.

Et comme toutes les voitures de rallye, le véhicule est bien équipé. "Vous avez un VH trip (appareil de mesure, ndlr) qui vous permet au mètre près de savoir où on est, et l'appareil à côté nous permet de savoir si on est en avance ou en retard une fois qu'on a programmé la vitesse", détaille le pilote. 

Le 4 février prochain, Digne-les-Bains sera une nouvelle fois au cœur du rallye avec le passage des premières voitures à partir de 11h55 et jusqu'à 16 heures pour les derniers départs sur la place du Tampinet. L'équipage dignois vise quant à lui une arrivée dans les 50 premiers, même s'il compte avant tout profiter de l'expérience.

Laurie Charrié