"Le chemin, vous l’avez fait?": les grands-parents d'Émile ont dévoilé leur intime conviction pendant leur garde à vue

Alors que les proches d'Émile ont été libérés après leur garde à vue, son grand-père dit avoir la conviction que le petit garçon a été victime d'un accident de la route. Son avocate a également évoqué cette hypothèse.

L’accident de circulation. Voilà l’intime conviction que disent avoir les grands-parents d’Émile pour expliquer la mort de leur petit-fils au Vernet. Et plus précisément en dehors du hameau, au début du chemin où le crâne de l’enfant a été retrouvé le 30 mars 2024.

Ce vendredi 28 mars sur BFMTV, Me Isabelle Colombani, avocate de Philippe Vedovini, a indiqué avoir apporté des précisions et des éléments aux enquêteurs lors de la garde à vue de son client. Elle n’a pas voulu développer par respect du secret de l’instruction.

Des éléments qui "peuvent interroger" selon l'avocate

Selon nos informations, l'avocate et son client ont avancé des questionnements quant à l’utilisation du Blue Star. Philippe Vedovini et son conseil ont demandé si cette technique, permettant de découvrir des traces de sang dans la pénombre, avait été utilisée partout, notamment sur le chemin où le crâne d’Émile a été retrouvé.

Les enquêteurs ont assuré avoir utilisé ce procédé sur les routes du hameau, sans plus de détail. "Oui, mais le chemin, vous l’avez fait?" auraient alors insisté Philippe Vedovini et son avocate, sans obtenir de réponse des enquêteurs.

"Depuis le départ, je me suis orientée sur un accident avec un véhicule. Une personne qui panique, un corps qui est dissimulé... Les éléments qui ont été portés à notre connaissance par le procureur peuvent interroger", a expliqué Me Isabelle Colombani sur BFMTV ce vendredi.

Le grand-père d’Émile, comme son épouse, se disent persuadés. Si un accident de la route s’est produit, cela n’a pu se produire qu’à l’extérieur du hameau, sur le début du chemin de Ville-Vieille près de la chapelle Saint-Pancrace. Un secteur moins loin du hameau que le lieu de découverte des ossements, mais suffisamment isolé pour qu’un choc se produise sans être entendu des habitants.

De nouvelles informations à étudier

Comme d’autres hypothèses, l’accident de circulation avec une dissimulation du corps d’Émile a toujours été un axe de travail des enquêteurs.

D'après une source proche de l'enquête, "la fin des gardes à vue n’est pas un coup d’arrêt pour les gendarmes". Les interrogatoires ont ainsi "livré beaucoup d'informations" qu'il faut désormais "étudier". D'autres investigations "physiques, techniques et criminalistiques" sont attendues.

Selon cette même source, les témoignages "font partie de l'ensemble des éléments que les gendarmes traitent" durant l'enquête. La cellule d'enquête, composée de quinze gendarmes focalisés sur la résolution de cette affaire, ne devrait pas évoluer pour le moment.

Valentin Doyen avec Mathias Fleury