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Auxerre

Yonne: au salon "Cité 89", les élus du département dénoncent la baisse des dotations de l’Etat

Le parc d'expositions Auxerrexpo

Le parc d'expositions Auxerrexpo - Google Street View

Réunis à l’occasion du salon des collectivités "Cité 89" à Auxerre (Yonne), les élus du département ont exprimé leur colère. Ils dénoncent la baisse annoncée dans l’enveloppe budgétaire.

Un vent de colère a soufflé sur la 16ème édition du salon "Cité 89". Réunis le 17 octobre autour du thème "l’Yonne de demain", nombre d’élus ou d’agents territoriaux ont échangé avec la centaine d’exposants présents. Mais il a surtout été question de l’actualité budgétaire du moment, détaille Presse-Evasion.

Les maires, élus et autres responsables des collectivités territoriales ont évoqué et exprimé leurs inquiétudes quant à la baisse annoncée de 16 millions d’euros dans l’enveloppe budgétaire départementale, conséquence des sept milliards d’euros d’économies envisagés dans le cadre du projet de loi de finances 2025 proposé par le gouvernement du Premier ministre, Michel Barnier.

"Après nous avoir tondu à blanc, l’État nous cherche encore de la laine sur le dos mais de la laine, nous n’en avons plus du tout", a déclaré le premier vice-président de l’instance départementale, Grégory Dorte.

"La dette, c’est l'État qui la porte"

Se faisant largement l’écho de cette colère, Grégory Dorte a également rappelé qu’en matière d’économies, le département avait fait sa part en matière de redressement des finances publiques, avec un désendettement de 115 millions d’euros sur sept ans, malgré une très nette hausse des dépenses sociales. "La dette, c’est l'État, c’est sa gestion! (…) Que l’on ne vienne pas nous dire que nous sommes seuls responsables de ce naufrage!".

Une inquiétude partagée par le maire de Gron, Stéphane Pérennes. "On ne peut pas tout nous mettre sur le dos et surtout pas, sur le dos des gens qui essaient de faire tourner le territoire et en sont les acteurs de terrain, tout ça pour sauver la mise".

Un climat anxiogène qui aura un impact sur l’activité du département. "On a des projets de territoire qui sont différés sur 2026, 2027 si ça va mieux, ce qui veut dire aussi que les entreprises devront attendre pour avoir les marchés", poursuit-il.

Thibault Jeannin (6Medias)