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Le petit journal du débarquement : J-48

Le petit journal du débarquement : J-48

Mercredi 19 avril 1944 : J-48. Encore et toujours, les bombardements alliés font rage en Normandie. Commençons par un détour du côté de Rouen, qui a particulièrement été ciblée la nuit dernière. Plus de 5500 impacts de bombes, près de 2800 immeubles détruits, 1500 autres endommagés… les dégâts sont considérables. La Manche quant à elle, de part sa situation géographique, se retrouve fréquemment sous les bombes alliées depuis le 26 juin 1940. Saint-Pierre-Église, Carneville, Tamerville, Hardinvast… elles sont des dizaines de communes à avoir déjà fait les frais de mitraillages ou de bombardements. Et d’ici le 5 juin prochain, les choses vont s’intensifier, à l’approche du D-Day. Au bout du compte, 602 bombardements et 135 mitraillages auront été recensés entre 1940 et 1944, dans le département. Et plus de la moitié d’entre eux, rien que sur les 5 mois précédant le débarquement !

Le petit journal du débarquement : J-49

Le petit journal du débarquement : J-49

Mardi 18 avril 1944 : J-49. Ce sont de véritables “petites casernes” pour les Allemands. Dotées de sanitaires, de bureaux, d’une cour, les écoles manchoises sont investies en nombre par l’Occupant depuis 4 ans. A l’automne 1943, une centaine d’établissements étaient encore réquisitionnés, dont 37 rien que dans la circonscription de Saint-Lô. Pour les enseignants c’est la double peine. Car en plus des locaux scolaires, les Allemands s’installent dans leurs logements de fonction. Et lorsque l’école est réquisitionnée, c’est aux instituteurs que revient la mission de trouver des locaux susceptibles d’accueillir les élèves. Ils se retrouvent ainsi à faire cours par exemple dans la salle de séjour d’une maison, la cuisine ou même le grenier ! Comble du sort, lorsqu’ils finissent par récupérer leur salle de classe, elles sont souvent en mauvais état. A Pirou, ils auraient ainsi dessiné un grand aigle et une croix gammée sur un des murs intérieurs.

Le petit journal du débarquement : J-50

Le petit journal du débarquement : J-50

Lundi 17 avril 1944 -J-50. L’augmentation des pénuries, des réquisitions en permanence… Tout cela fait que les années d’occupation sont marquées par une recrudescence de la délinquance. Depuis 1940, le nombre de prévenus jugés par le tribunal correctionnel de Cherbourg a été multiplié par 6 ! Vols, escroqueries et cambriolages font partie des délits les plus fréquents. Et les agriculteurs en sont particulièrement victimes. Ils retrouvent régulièrement les portes de leurs clapiers et de leurs poulaillers ouverts. Des bovins sont également dérobés voire mêmes dépecés sur place. Dans les jardins des particuliers sont également souvent constatés des vols de pommes de terre ou autres légumes. Certainement une envie des voleurs de manger autre chose que des topinambours ou du rutabaga, qui eux ne faisaient pas l’objet de réquisitions.