Le gouvernement est sous les tirs croisés des oppositions juste avant l'ouverture du "débat d'orientation budgétaire" sans vote à l'Assemblée nationale ce lundi.
Gabriel Attal a défendu ce samedi 27 avril l'attractivité de la France, après la décision des agences de notation Moody's et Fitch de maintenir inchangées les notes qu'elles attribuent à la dette française.
Les agences de notation Fitch et Moody's ont décidé de maintenir inchangées les notes qu'elles attribuent à la dette française, ce vendredi 26 avril.
Les agences de notation Moody's et Fitch pourraient revoir à la baisse la note souveraine de la France, vendredi. Un scénario qui ne serait pas une catastrophe pour le pays mais qui pourrait accroître la pression sur le gouvernement, déjà contraint d'annoncer de multiples économies budgétaires.
Le Haut Conseil des finances publiques (HCFP) estime que la nouvelle trajectoire de réduction du déficit public du gouvernement manque de "crédibilité" et de "cohérence".
Dix milliards d'euros de coupes budgétaires devront être trouvées en 2024, pour rester dans la trajectoire prévisionnelle du gouvernement d'un déficit public à 5,1% du PIB. Ils s'ajoutent aux dix milliards d'économies déjà annoncées pour cette année.
Le ministère de l'Économie revoit ses ambitions à la baisse et réévalue sa prévision de déficit public à 5,1% du PIB en 2024, au lieu des 4,4% prévus initialement, selon sa trajectoire de finances publiques.
La baisse des droits de mutation, taxes versées lors d'achats immobiliers et reversées aux collectivités affecte les finances locales.
Avec un déficit qui a atteint 5,5% du PIB en 2023, Olivier Marleix a soupçonné le gouvernement d'avoir "un plan caché pour rétablir les comptes", dont il craint qu'il ne soit révélé qu'après les élections européennes du 9 juin.
Pour l'économiste, la première cause du déficit est une "croissance plus faible que prévue". Mais il souligne aussi la politique du gouvernement depuis 2017 qui a contribué, selon lui, à baisser les recettes.
L'exécutif et la majorité doivent "résister à la tentation de la facilité" et ne pas augmenter les impôts pour faire face à la situation budgétaire dégradée, a mis en garde vendredi Édouard Philippe.
Lors de la première séance de questions parlementaires, le Premier ministre assure que le gouvernement n'augmenterait "jamais" la fiscalité sur les "Français qui travaillent" ou "le fruit de leur épargne".
L'agence de notation laisse toutefois entendre qu'elle ne dégradera pas la note de la France lors de sa prochaine évaluation, car une "nouvelle aggravation importante de l'endettement public" est jugée "improbable".
Le Conseil d'analyse économique se présente comme une instance pluraliste composée d'économistes professionnels reconnus et de sensibilités diverses, chargée de réaliser "en toute indépendance, des analyses économiques pour le gouvernement".
