Pollution de l'air: un tiers des écoles de Strasbourg dans des zones à risques

Selon des mesures effectuées par Greenpeace, "plus d’une école ou crèche sur trois se situe à moins de 200 mètres d’une zone où la pollution de l’air au dioxyde d’azote dépasse le niveau légal".

Greenpeace continue son tour de France de la pollution à proximité des écoles. Après Marseille, l'ONG publie ce mardi un rapport assurant qu'un tiers des écoles et des crèches de Strasbourg sont cernées par la pollution de l'air au dioxyde d’azote (NO2).

"A l’échelle de Strasbourg et de ses communes périphériques, plus d’une école ou crèche sur trois se situe à moins de 200 mètres d’une zone où la pollution de l’air au dioxyde d’azote dépasse le niveau légal", écrit Greenpeace.

Carte de la pollution au dioxyde d'azote autour des écoles de Strasbourg. © Greenpeace

L'ONG publie une carte interactive avec toutes les crèches, écoles maternelles, élémentaires et primaires, ainsi que leur niveau de pollution associé. La norme européenne fixe de ne pas dépasser 40 µg/m3 pour le dioxyde d’azote, en moyenne sur l’année. "Au-delà de cette norme, les impacts sanitaires peuvent être dangereux, notamment pour les jeunes enfants", explique l'ONG. Or Greenpeace a relevé des niveaux de pollution supérieurs, donc illégaux, parfois à 50 mètres autour d'établissements.

Le dioxyde d’azote est une "substance fortement irritante des voies respiratoires et dont les principaux effets respiratoires décrits chez l’Homme sont des essoufflements, des obstructions bronchiques, des crises d’asthme, ou encore des bronchites", explique le ministère de la Santé.

Une pollution "particulièrement préoccupante pour les enfants"

La semaine dernière, l'ONG avait déjà publié une étude similaire concernant Marseille, où "58% des écoles et des crèches sont cernées par la pollution de l’air", selon leurs mesures. Comme à Marseille, à Strasbourg, "le trafic routier est le premier secteur émetteur d’oxydes d’azote. Les véhicules roulant au diesel sont particulièrement émetteurs", explique Greenpeace, qui prône la création de zones à faibles émissions, pour protéger les enfants.

"Cette pollution est particulièrement préoccupante pour les enfants parce qu'ils sont plus proches des pots d'échappement, parce qu'ils inhalent beaucoup plus de pollution du fait de leur activité et parce qu'ils ont des organes qui sont en plein développement", explique Florent Beissiere, membre de Greenpeace, sur RMC.

Salomé Vincendon