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L'avocate des parents de Vincent Lambert regrette "un immense gâchis"

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L'avocate des parents de Vincent Lambert est revenue sur BFMTV sur la mort de l'infirmier qu'elle considère comme "une délivrance" alors qu'elle déplore que la fin a été "horrible".

Il y a beaucoup d'amertume et de colère dans le clan des parents de Vincent Lambert. L'avocate de ces derniers a déploré "un immense gâchis" à l'annonce de la mort de Vincent Lambert ce jeudi matin neuf jours après l'arrêt des traitements. "Mes pensées vont d’abord à la famille de Vincent Lambert, c’est une véritable délivrance pour lui car la fin a été horrible que ce soit pour lui ou pour ses parents et ses proches", a réagi sur BFMTV Me Claire Le Bret-Desaché.

"Ils l'ont vu dépérir en direct"

"Ils l’ont vu gémir, souffrir, dépérir en direct, et c’est vrai que c’est un immense gâchis. Des établissements spécialisés avaient accepté de l’accueillir, il n’était pas en fin de vie, il était simplement très gravement handicapé", poursuit-elle.

Depuis 2013 et le début du bras de fer familial, les parents de Vincent Lambert ont multiplié les recours en justice mais aussi auprès de l'ONU pour faire annuler la décision des médecins d'arrêter les traitements visant à maintenir en vie l'infirmier.

"Ce qui est dramatique, c’est la toute-puissance des médecins qui ont un droit de vie et de mort sur des patients qui sont malheureusement incapables de donner leur point de vue puisqu’ils sont en état végétatif et très gravement handicapé", estime Me Le Bret-Desaché.

"Leur fils n'était pas en fin de vie"

Dans le clan des parents de Vincent Lambert, on estime toujours que le docteur Sanchez, le médecin-chef du CHU de Reims, n'aurait pas dû mettre fin aux traitements. "Il est vrai que le docteur Sanchez s’est précipité pour mettre sa décision à exécution alors que le comité de l’ONU a demandé par trois fois à la France de respecter les mesures conservatoires qui lui étaient demandées", insiste l'avocate.

Lundi, Viviane et Pierre Lambert ont annoncé leur résignation et admis que la mort de leur fils était inéluctable, six jours après l'arrêt des soins. "M. et Mme Lambert ont toujours dit qu’ils ne voulaient pas d’obstination déraisonnable et d’acharnement, rappelle Me Le Bret-Desaché. Or là Vincent Lambert était privé d’alimentation et d’hydratation, ses fonctions létales étaient touchées notamment ses reins. M. et Mme Lambert se sont battus parce qu’ils considéraient que leur fils n’était pas en fin de vie mais simplement lourdement handicapé".

Justine Chevalier