Des moutons au pied d’une prison
Sous les murs de la prison de Saint-Quentin-Fallavier en Isère, les bêlement ont remplacé les vrombissement des tondeuses électriques. Une dizaine de moutons des Landes de Bruyère, une espèce menacée, se sont installés à quelques mètres des détenus. La tonte naturelle est plus économique que la tonte mécanique, et l’éco-pâturage préserve la biodiversité grâce aux déjections des ovidés, qui stimulent la microfaune du sol. En outre, les moutons se trouvent dans le “glacis”, la zone tampon entre les murs en béton et les grillages qui entourent le site: cette vision bucolique devrait améliorer le bien-être des gardiens de prison. "Ça fait du mouvement, au moins le surveillant dans le mirador a quelque chose à regarder", explique à l’AFP Thibaut Dionet, le responsable infrastructure et sécurité de la prison. Les détenus n’auront pas cette chance, et devront se contenter du bruit des bêlements et du sons de cloche.
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