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Société

Congé parental pour les pères: les députés adoptent le projet de loi

L'Assemblée nationale a définitivement adopté le projet de loi sur l'égalité hommes-femmes.

L'Assemblée nationale a définitivement adopté le projet de loi sur l'égalité hommes-femmes. - -

Le projet de loi sur l'égalité hommes-femmes a été a été approuvé dans les deux assemblées par la gauche et la plupart des centristes, tandis que la majorité des élus UMP se sont abstenus. Personne n'a voté contre.

Le Parlement a adopté définitivement mercredi, par des votes successifs du Sénat et de l'Assemblée, le projet de loi sur "l'égalité réelle entre les femmes et les hommes", dont la mesure phare vise à inciter les pères à prendre un congé parental.

Le texte, qui avait fait l'objet d'un accord entre députés et sénateurs en commission mixte paritaire en début de semaine, a été approuvé dans les deux assemblées par la gauche et la plupart des centristes, tandis que la majorité des élus UMP se sont abstenus. Aucun parlementaire n'a voté contre.

Au Sénat, il a été voté par la haute assemblée par 199 voix et 145 abstentions. A l'Assemblée nationale, dernier texte de la session extraordinaire à être examiné par les députés avant la pause estivale, il a été adopté à main levée. Après le vote au Sénat, la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem a déclaré vivre un "rare moment d'émotion pure".

Un meilleur partage du congé parental

Elle s'est engagée à ce que l'ensemble des décrets d'applications de la loi passent "avant la fin du mois de novembre". Le projet de loi complète des textes adoptés ces dernières décennies sur l'égalité professionnelle, les violences faites aux femmes et la parité en politique.

Principale innovation, la réforme du congé parental, pour son meilleur partage avec les pères. Ainsi, le congé pourra être porté de six mois à un an à l'arrivée d'un premier enfant, et il restera de trois ans à partir de deux enfants, à condition que six mois soient pris par le second parent.

Au rang de ses dispositions symboliques, le projet de loi demande que davantage de femmes siègent à l'Institut de France et ses académies, une mesure introduite par le rapporteur (PS) à l'Assemblée, Sébastien Denaja.

Aurélie Delmas