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Société

Championne de la natalité, la France a quand même le baby-blues

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L'Insee publie son rapport annuel sur le portrait social de la France. Depuis janvier, il y a eu 16.000 naissances en moins par rapport à l'an dernier à la même époque.

Avec près de deux enfants par femme, la France conserve son titre d'exception. Elle est le seul pays d'Europe où le taux de fécondité demeure à la fois stable et élevé depuis 2006 malgré la crise économique, juste devant l'Irlande, la Suède, et la Grande-Bretagne, note l'Insee, dans le nouveau portrait social de la France.

Toutefois, notre pays n'est plus aussi en forme qu'avant. Le nombre de naissances enregistrées entre janvier et septembre 2015 est inférieur à celui des années précédentes: 569.000 enfants ont vu le jour depuis le début de l'année, contre 584.879 à la même époque l'an dernier, 581.976 en septembre 2013, et 589.407 en septembre 2012.

La hausse du chômage impacte la natalité

Le Parisien note qu'il faut remonter jusqu'à 1999 dans les données statistiques de l'Insee pour trouver un nombre de naissances inférieur à celui de 2015: en septembre de cette année-là, 559.600 bébés avaient été enregistrés à l'Etat civil en France. 

L'évolution du nombre de naissances en France entre 1999 et 2015, de janvier à septembre.
L'évolution du nombre de naissances en France entre 1999 et 2015, de janvier à septembre. © BFMTV

La baisse des naissances est surtout notable dans les pays durement frappés par la crise, comme l'Espagne, la Grèce, et le Portugal. Le report des projets de parentalité y est pour quelque chose: "l'âge à la première maternité y a augmenté plus rapidement qu'auparavant", indique l'Insee.

Selon les chercheurs, la hausse du chômage est le principal facteur qui influe sur l'évolution de la fécondité en Europe.

"Cet impact n'est perceptible qu'en cas de forte dégradation du marché du travail", précise cependant l'Insee, qui souligne également que les politiques familiales n'ont pas permis de jouer un rôle suffisamment protecteur lors de la crise pour préserver la natalité. 

Alexandra Gonzalez