Barrage de Sivens: Royal demande l'évacuation du site

La ministre de l'Ecologie a par ailleurs indiqué que la réflexion allait continuer pour trouver une solution au besoin en eau des agriculteurs. Si elle maintient qu'un ouvrage sera réalisé, "la période de réflexion continue".

"Dépasser sa propre vérité pour bâtir une vérité commune." Tel était le but de la réunion organisée, ce mardi soir, au ministère de l'Ecologie, et qui a réuni autour de Ségolène Royal des défenseurs de l'environnement, représentants des agriculteurs, élus locaux et experts au sujet du barrage tarnais de Sivens.

Un rendez-vous crucial pour décider du sort du projet, près de 9 jours après la mort du jeune manifestant, Rémi Fraisse.

L'évacuation du site demandée

Seule grande annonce de la soirée, la ministre de l'Ecologie a demandé à ce que le site du projet du barrage soit évacué.

"Il faut encore que les choses mûrissent"

Si Ségolène Royal a salué "la qualité des échanges" qui se sont tenus au cours de cette très attendue réunion de concertation, la ministre n'a pas caché que "des divergences demeurent". "Compte-tenu du traumatisme, il faut encore que les choses mûrissent" a-t-elle estimé.

Concrètement, donc, aucune décision précise n'a été prise au sujet de l'avenir du barrage de Sivens. Le besoin en eau des agriculteurs a bien été pris en compte, et "une solution sera trouvée", a encore affirmé l'ancienne candidate à la présidentielle de 2007.

Le travail clé des experts

"Un ouvrage sera fait", a insisté Ségolène Royal, tout en précisant que "le temps de réflexion continue". A ce titre, un nouveau groupe de trois experts se rendra sur le site "dès la fin de la semaine prochaine". 

Pour faciliter les tractations en cours et à venir, il a été proposé que le ministère de l'Ecologie fournisse un appuie "technique" pour accompagner la réflexion.

Une solution avant la fin de l'année

Autre échéance: la ministre de l'Ecologie veut que les choses aient été clairement établis au plus tard avant la fin de l'année. "L'idée, c'est de ne pas traîner, il faudra être au clair avant la fin de l'année sur les solutions", a conclu Ségolène Royal, sans livrer plus de précisions sur des négociations qu'on imagine on ne peut plus compliquées et houleuses.

Jé. M.