PS: le congrès 2015 se tiendra à Poitiers

Après des mois de débats, la date et la ville qui accueilleront le congrès du PS ont été annoncées officiellement par Jean-Christophe Cambadélis. L'événement promet d'être mouvementé pour le parti de la majorité.

La séquence des états généraux du PS à peine terminée, il est déjà l'heure pour les socialistes de penser aux prochaines échéances. Le prochain congrès du PS se tiendra début juin 2015 à Poitiers. C'est ce qu'a annoncé Jean-Christophe Cambadélis dans un entretien au Journal du dimanche. Une annonce qui intervient après des mois de débats internes sur la nécessité de tenir le congrès le plus tôt ou le plus tard possible.

Le premier secrétaire prévient qu'il n'a pas l'intention de laisser ce congrès devenir une foire d'empoigne des socialistes, et notamment un procès public de la ligne Valls.

"Je veux un congrès utile, pas futile"

"Personne ne s'embarquera sur cette voie, celle d'un congrès débouchant sur une crise institutionnelle et cela à quelques mois des régionales" de décembre 2015, assure Jean-Christophe Cambadélis. "Le congrès ne doit pas se réduire à des motions de censure mais à des motions justes, utiles (…) Je veux un congrès utile, pas un congrès futile", ajoute le premier secrétaire. Le patron du PS proposera d'ailleurs sa propre motion pour "peser sur la fin du quinquennat".

A quelques mois des élections départementales de mars 2015, qui s'annoncent catastrophiques pour le PS, le PC et les écologistes prennent leurs distances. Le numéro 2 d'EELV appelle même les formations politiques autres que le PS à se rassembler. Quant à la secrétaire nationale, Emmanuelle Cosse, elle rappelle qu'il n'y a "pas de mort d'ordre national, ce sont les régions qui décident".

Le "compromis" avec les autres partis de gauche

Lâchés, les socialistes? "Il faut retrouver le cercle vertueux de la gauche", déclare Jean-Christophe Cambadélis, "mais en évacuant les tentations hégémoniques", dit-il en appelant au "compromis". "Je veux maintenir le dialogue avec chacun", assure-t-il en brandissant la menace du "tripartisme", qui risque "d'éliminer la gauche".

Enfin pour sauver le parti, il faudra le remplumer. Pour cela, Jean-Christophe Cambadélis veut atteindre les 500.000 adhérents d'ici à 2017. Actuellement, le PS en compte 60.000 à jour de cotisation.

A. K.