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Politique

Pour le ministre Marc Fesneau, le vote par correspondance est "une voie à explorer"

Le ministre des Relations avec le Parlement Marc Fesneau à l'Hôtel Matignon, le 30 septembre 2020 à Paris (Photo d'illustration)

Le ministre des Relations avec le Parlement Marc Fesneau à l'Hôtel Matignon, le 30 septembre 2020 à Paris (Photo d'illustration) - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP

Le ministre des Relations a appelé à "regarder les contraintes que ça pose", en vue des élections régionales et départementales prévues en 2021.

La possibilité de voter par correspondance lors des élections régionales et départementales prévues en 2021 est "une voie qu'il faut explorer", a estimé ce vendredi le ministre des Relations avec le parlement Marc Fesneau.

Il s'exprimait sur Sud Radio alors que le rapport de l'ancien président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré sur un éventuel report des élections régionales en raison de la crise sanitaire doit être remis ce vendredi matin à Jean Castex.

Marc Fesneau a plaidé pour "trouver, à défaut d'un consensus, une voie de convergence pour dire que c'est plus raisonnable que le débat démocratique puisse se passer dans les meilleures conditions en juin" au lieu de mars comme prévu.

"C'est un débat qui est sur la table"

Parmi ceux favorables à un report du scrutin, le président (LR) du Sénat Gérard Larcher avait donné mardi son blanc-seing à un report en juin 2021, en plaidant pour une "expression apaisée de la démocratie" dans le contexte de crise sanitaire.

Interrogé sur la possibilité d'utiliser le vote par correspondance à cette occasion, Marc Fesneau a considéré que "manifestement c'est un débat qui est sur la table, qui est posé par (ses) amis du MoDem" notamment.

Il a appelé à "se mettre autour de la table, regarder les contraintes que ça pose, les risque que ça porte", expliquant qu'il avait lui-même "besoin d'éclairer (sa) propre opinion (...) pour savoir si c'est faisable, dans quel délai c'est faisable et si ça peut être intéressant en ce qui concerne la mobilisation" des électeurs. "En tout cas c'est une voie qu'il faut explorer", a-t-il conclu.

L'exécutif plutôt réticent

Alors que ce débat refait surface en France, le gouvernement a pour l'heure semblé hostile au vote par correspondance et des cadres de la majorité ont jugé les délais trop serrés pour les régionales de 2021.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a souligné en novembre les réticences de l'exécutif, évoquant des risques de fraudes, et a défendu le vote accompli "librement dans un isoloir", sans l'influence d'un "tiers", ni "poids communautaire" du "mari envers sa femme, de la femme envers son mari" ou des parents "envers leurs enfants".

S.B.-E. avec AFP