Municipales à Paris: Hugues Renson propose une médiation entre Griveaux et Villani

Le député LaREM Hugues Renson à l'Assemblée nationale, en juillet 2017. - JACQUES DEMARTHON / AFP
Alors que Cédric Villani devrait être exclu de LaREM ce mercredi soir en bureau exécutif, les députés du mouvement en Ile-de-France semblent à présent devoir prendre position pour le candidat du parti, Benjamin Griveaux, ou pour le candidat dissident.
Parmi les alliés de Cédric Villani, la députée Paula Forteza, sa tête de liste dans le 19e arrondissement, a décidé de claquer la porte de LaREM fustigeant un mouvement "verrouillé" qui suit "une dynamique d'exclusion".
Un appel au dialogue
De son côté, le vice-président de l'Assemblée, Hugues Renson, interrogé par Le Figaro, a refusé d'annoncer s'il serait candidat sur les listes de Cédric Villani. Il a, en revanche, appelé à une réunion entre Benjamin Griveaux et le candidat dissident et se propose comme médiateur.
L'exclusion de Cédric Villani "est très regrettable", juge-t-il dans les colonnes du Figaro. "Je crois aux vertus du dialogue, qui permet de préserver la possibilité de rassemblement."
"Je ne me résous pas à la crispation qui s’installe entre des équipes issues de LaREM, sous les yeux incrédules des Parisiens qui aspirent à des changements profonds, dans leur vie quotidienne comme dans la gestion de la ville", poursuit le député, appelant à ne pas "nationaliser le scrutin des municipales."
"J’invite tous ceux - à commencer par Benjamin Griveaux et Cédric Villani -, et plus largement ceux qui poursuivent le même objectif, à nous retrouver autour de la table pour confronter les stratégies, les programmes, acter les divergences et s’accorder sur les convergences. Je propose une médiation."
LaREM divisée
Après le départ de Paula Forteza, le groupe LaREM compte 302 membres et apparentés à l'Assemblée contre 313 en 2017 (303 et 314 en comptant le président de l'Assemblée Richard Ferrand), alors que la majorité absolue est à 289 sièges.
En outre, plusieurs députés ont quitté le mouvement tout en restant apparentés au groupe, sur fond de désaccord pour les municipales. Ainsi lundi de Frédérique Lardet, qui n'a pas été investie à Annecy et se présente face au maire sortant, l'UDI Jean-Luc Rigaut, soutenu par LREM.
La principale crainte à l'Assemblée est donc l'éventualité d'un départ groupé de plusieurs élus.
Mais la rupture avec Cédric Villani "inquiète" davantage: "Il a une certaine aura. Le risque existe qu'il y ait une démarche transversale et plus structurée de parlementaires de sensibilités écologistes", estime un député.