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Loi immigration: Olivier Véran reconnait qu'il y a "des choses dans le texte que nous n'aimons pas"

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Au lendemain d'un vote électrique au Parlement de la loi immigration, le porte-parole du gouvernement reconnaît que le texte est "le fruit d'un compromis" et que des dispositions pourront "être rediscutées".

Un texte qui ne satisfait totalement personne. Si la loi immigration a été votée largement avec 349 voix contre 186 mardi soir, c'est au prix d'un bras de fer parlementaire et de nombreuses négociations. Un texte qui est "le fruit d'un compromis parlementaire" avec la droite, vers laquelle la majorité s'est tournée pour obtenir un texte, "la gauche s'étant exclue du débat", a insisté le porte-parole du gouvernement.

"Ce choix aujourd’hui ce n’est pas le nôtre", a toutefois reconnu Olivier Véran, lors d'un point presse à l'issue du conseil des ministres.

Des mesures rediscutées bientôt

Le porte-parole du gouvernement reprend, mot pour mot, la ligne du chef de l'Etat sur la question. "Il y a dans cette loi des choses que nous n’aimons pas, qu’une partie de la population n’aime pas, mais qui ne nous déshonore pas", a-t-il assuré face aux journalistes, comme le disait Emmanuel Macron quelques minutes plus tôt, en Conseil des ministres.

Olivier Véran a assuré que certaines mesures pourraient être "réinterrogées dans un futur proche". Il fait notamment référence à des mesures "contre-intuitives, qui auraient tendance à gêner l’accès au travail pour les étrangers".

Le texte voté mardi soir va être soumis à l'aval du Conseil constitutionnel. C'est le président de la République en personne qui va transmettre la loi aux Sages, afin d'évaluer la constitutionnalité des mesures. La Première ministre Elisabeth Borne et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin ont déjà exprimé leur doute quant à la conformité de certains articles réclamés par Les Républicains.

https://twitter.com/justinecj Justine Chevalier Journaliste police-justice BFMTV