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Jean-Marie Le Pen se dit "irradié" depuis qu'il a bronzé nu le lendemain de Tchernobyl

Jean-Marie Le Pen assure avoir été irradié alors qu'il prenait un bain de soleil sur la Côte d'Azur.

Jean-Marie Le Pen assure avoir été irradié alors qu'il prenait un bain de soleil sur la Côte d'Azur. - Miguel Medina - AFP

Dans son journal de bord, Jean-Marie Le Pen assure avoir été irradié alors qu’il prenait "un bain de soleil dans le plus simple appareil" à Cannes, le lendemain de l’accident nucléaire de Tchernobyl, en 1986. En auraient découlé des problèmes de thyroïde.

Entre deux déclarations sur les élections autrichiennes et la signature du contrat construction de sous-marins à l’Australie, Jean-Marie Le Pen s’est fendu, dans son journal de bord, d’une confidence des plus inattendues, repérée par Guillaume Daudin, journaliste spécialiste du Front national.

Interrogé sur le trentième anniversaire de l’accident de Tchernobyl, l’ancien président du Front national affirme avoir été irradié à l'époque: "Selon monsieur Pasqua, le nuage ne franchirait pas la frontière, mais je vous signale que c’est à un irradié de Tchernobyl que vous parlez" a lancé Jean-Marie Le Pen, avant d'entrer dans les détails.

"Un bain de soleil dans le plus simple appareil"

C’est après avoir consulté un médecin pour une hypothyroïdie, qui a émis l’hypothèse qu’il aurait pu avoir été irradié, que Jean-Marie Le Pen a voulu faire un rapprochement avec un après-midi farniente sur la Côte d’Azur. "Le dimanche de l’explosion, j’étais dans l’appartement de Jany (sa compagne, Ndlr) à Cannes. Je prenais un bain de soleil dans le plus simple appareil quand je lui ai dit, bien que le ciel n’était pas très lumineux, 'c’est curieux comme le soleil est chaud aujourd’hui'. C’était le nuage de Tchernobyl. J’ai donc été un des irradiés, avec une conséquence limitée, Dieu merci."

Des traces de radiation toujours présentes en France

L'ancien président d'honneur, désormais exclu de son parti, conclut par cette mise en garde: "Le nucléaire comporte un risque très grand et doit être surveillé sans relâche, car le moindre accident peut avoir des conséquences dramatiques sur des dizaines de siècles". 

Trente ans après la pire catastrophe nucléaire du 20e siècle, des traces sont toujours présentes en France. L'Est du pays est contaminé au césium 137, selon une étude de l'Association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest (Acro) publiée ce mercredi.

Clémence Leleu