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Grand débat national: Chantal Jouanno riposte aux attaques sur son salaire

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Face à la multiplication des attaques sur son salaire, la présidente de la Commission nationale du débat public s'est défendue ce lundi, affirmant que celui-ci avait été "fixé par les autorités" et décidé avant sa nomination.

Ses 14.666 euros bruts mensuels font grand bruit. Chantal Jouanno, la présidente de la Commission nationale du débat public, a répondu ce lundi à la polémique autour de sa rémunération de l'année 2019, révélée ce lundi par La lettre A

Plus tôt dans la journée, le quotidien avait révélé que l'ancienne ministre des Sport, désormais chargée d'organiser le grand débat national censé répondre à la colère des gilets jaunes, gagnerait 14.666 euros bruts par mois en 2019. Un salaire en hausse de 13% par rapport à l'année 2018, qui a fait polémique en pleine crise des gilets jaunes portée par la baisse du pouvoir d'achat.

"Des missions plus larges que le Grand débat"

Or Chantal Jouanno a précisé dans la foulée que ce salaire n'avait aucun lien avec sa nouvelle mission à la CNDP; et que celui-ci avait été fixé avant sa nomination par l'exécutif.

"C'est le salaire fixé par les autorités (...) (pour) les présidents de la CNDP, quels qu'ils soient. Cela ne dépend pas de moi et ça n'est pas lié au 'grand débat national", a-t-elle affirmé ce lundi à nos confrères de Franceinfo.

Dans la journée sur les réseaux sociaux, la présidente de la CNDP avait déjà précisé la nuance à des personnalités politiques. Le député socialiste Gérard Filoche s'était par exemple interrogé sur le montant de sa rémunération en demandant publiquement "combien elle est payée pour cette "mission?".

"Bonjour @gerardfiloche. Aucune rémunération spécifique pour cette mission", lui a répondu Chantal Jouanno sur Twitter. "Je touche un salaire de présidente de la Cndp dont les missions sont plus larges que le Grand débat".

Pour autant, Chantal Jouanno comprend que ce salaire, proche de la rémunération du Premier ministre et du chef de l'Etat, comme le souligne L'Express, puisse choquer. "Je pense que c'est important que les gens disent (...) en quoi ça les choque. À la limite, s'ils veulent faire une proposition pour réviser ce salaire, ils en sont totalement libres", a-t-elle encore déclaré à Franceinfo.

Jeanne Bulant