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Police-Justice

Une sanction proposée contre un ancien magistrat du PNF soupçonné de harcèlement sexuel

Le tribunal judiciaire de Paris, le 17 avril 2018 (PHOTO D'ILLUSTRATION).

Le tribunal judiciaire de Paris, le 17 avril 2018 (PHOTO D'ILLUSTRATION). - ALAIN JOCARD / AFP

Le Conseil supérieur de la magistrature propose de rétrograder cet ancien vice-procureur du Parquet national financier soupçonné de harcèlement sexuel. L'avis du CSM est désormais entre les mains d'Éric Dupond-Moretti.

Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a proposé mardi une sanction de rétrogradation à l'encontre d'un ancien vice-procureur du Parquet national financier (PNF) soupçonné de harcèlement sexuel.

Décision à venir d'Éric Dupond-Moretti

"La formation parquet a rendu un avis proposant la sanction de rétrogradation à l'encontre d'un ancien vice-procureur au PNF", a indiqué la secrétaire générale adjointe du CSM confirmant une information de Mediapart.

L'avis de rétrogradation du CSM, troisième sanction la plus sévère avant la mise en retraite d'office et la révocation, est désormais entre les mains du garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti.

Le magistrat mis en cause est soupçonné de harcèlement sexuel à l'encontre d'une greffière et d'une magistrate, selon Mediapart. Une information judiciaire, dépaysée à Lille, a été ouverte en septembre dernier pour "harcèlement moral au travail et harcèlement sexuel", après la plainte d'une greffière visant cet ancien vice-procureur du PNF.

"Brimades et remarques déplacées"

La plaignante, âgée alors de 34 ans, accusait le vice-procureur de "brimades et remarques déplacées", "comportement à connotation sexuelle", en l'espèce de s'être comporté "de manière inacceptable au vu et au su de ses collègues du Parquet national financier, sans aucune réaction avant de nombreux mois", selon la plainte du 9 septembre 2020.

Selon le PNF, Jean-François Bohnert, arrivé à la tête de l'institution début octobre 2019, a été prévenu des agissements du vice-procureur en novembre de la même année et avait alerté le parquet général en décembre.

Le magistrat en cause exerce désormais au tribunal judiciaire de Versailles. Son avocat, Me Jean-Yves Le Borgne, n'a pas souhaité réagir.

Par E.P avec AFP