"Twitter ce n'est pas la justice", assure Nicole Belloubet

Sur BFMTV, Nicole Belloubet a réagi à la vague de dénonciation de cas de harcèlement et de violences sexuelles survenue sur les réseaux sociaux ces derniers mois.

La Garde des Sceaux était ce dimanche l'invitée de BFM Politique. Alors qu'elle présentera en conseil des ministres un projet de loi contre les violences sexistes le 21 mars prochain avec Marlène Schiappa, la ministre a réagi à la vague de dénonciation survenue ces derniers mois sur les réseaux sociaux. Une prise de parole nécessaire selon elle, mais qui ne peut se substituer à la justice, alors même que 90% des plaintes pour harcèlement sont classées sans suite.

"Twitter ça n'est pas la justice. Je ne dis pas qu'il ne fallait pas dénoncer mais Twitter, ça n'est pas la justice", a-t-elle martelé.

"Le parquet créé parfois des alternatives aux poursuites, apportant d'autres types de réponses prenant les auteurs d'infractions de manière très pertinentes. Il faut des éléments de preuves parfois difficiles à réunir", a expliqué Nicole Belloubet.

Déposer plainte en ligne, "un acte facilitateur"

L'ancienne membre du Conseil constitutionnel a également détaillé ce à quoi allait ressembler le futur dépôt de plainte en ligne qu'elle souhaite mettre en place, notamment pour les victimes de harcèlement.

"Nous avons considéré que pour un certain nombre de victimes, déposer plainte en ligne pouvait être un acte facilitateur. La plainte déposée en ligne sera suivie d'un rendez-vous donné. La personne qui a déposé plainte en ligne devra être entendu par un enquêteur qui saura quelle est la nature de la plainte et pourra être spécialisé dans ce type de traitement", a expliqué Nicole Belloubet.

G.D.