Tuerie de Chevaline : quinze jours après, aucune piste n'est privilégiée

La perquisition de la maison de la famille est terminée. Les enquêteurs n'ont exclu aucune des trois pistes évoquées : familiale, professionnelle et irakienne.

Quize jours après la tuerie qui a coûté la vie à quatre personnes à Chevaline, l’enquête se poursuit. La perquisition au domicile anglais de la famille al-Hilli est "terminée ou en voie de l'être" et la tâche de vérification de tous les éléments saisis pourrait demander des semaines. "Nous sommes dans une phase d'exploitation des saisies. Il y a des éléments intéressants", selon une source proche de l’enquête.

La résidence principale passée au peigne fin

Les policiers ont passé au peigne fin la maison des al-Hilli à Claygate, à une quarantaine de kilomètres au sud de Londres, pendant près de dix jours.

Ils ont ouvert un coffre, percé des plafonds, défoncé des planchers, éventré des sièges de voiture, opéré de multiples relevés d'empreintes et emporté dans des cartons et des sacs une impressionnante quantité de documents et d'objets. Y compris des livres et des cassettes VHS pour enfants.

Zainab al-Hilli pourrait être à nouveau entendue

Les policiers britanniques, tout comme les gendarmes français qui supervisent l'enquête, n'ont rien dit quant à l'éventuelle poursuite des auditions de Zainab al-Hilli, la petite britannique de 7 ans rescapée de la tuerie. Elle a récemment quitté l'hôpital de Grenoble pour être rapatriée vers son pays, en un lieu tenu secret, après avoir confié n'avoir vu qu'un "méchant".

Le cycliste français, victime collatérale ?

Lors du drame survenu le 5 septembre sur un chemin forestier isolé, la fillette grièvement blessée a perdu son père et sa mère, Saad et Iqbal al-Hilli, Britanniques d'origine irakienne, ainsi que sa grand-mère maternelle, Suhaila al-Allaf. Tous les trois ont été abattus de plusieurs balles dans la voiture familiale. Sa soeur Zeena, 4 ans, a survécu. Un cycliste français, Sylvain Mollier, vraisemblablement victime collatérale du drame, a aussi été tué.

Le procureur d'Annecy Eric Maillaud, qui dirige l'enquête, s'est rendu jeudi au Royaume-Uni pour faire le point des investigations en cours. Il a dit espérer découvrir dans ce pays les causes et explications de la tuerie, évoquant trois pistes principales: familiale, professionnelle et irakienne.

M. B. avec AFP