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Police-Justice

Surirradiés d’Epinal : “on attend une vérité et des explications”

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Ce lundi s’ouvre le procès des surirradiés d’Epinal, qui avait provoqué la mort de six personnes et la surirradiation de centaines d’autres. Victimes et familles attendent désormais des réponses.

C'est le plus grave accident de radiothérapie survenu en France. Entre 2004 et 2006, les appareils de radiothérapie de l’hôpital d’Epinal ont été mal réglés et mal contrôlés, provoquant la mort de six personnes et la surirradiation de centaines d’autres.
Philippe Stäbler, victime surirradiée lors d’un traitement contre un cancer de la prostate, est le président de l’association des surirradiés de l’hôpital d’Epinal. Du procès qui s'ouvre lundi, il espère d’abord avoir des réponses. "Pourquoi nous avons eu ce traitement mal fait ? Pourquoi il n’a pas été contrôlé, pour quoi il n’a pas été arrêté ?”, s'interroge-t-il.


Sanctions

Outre des réponses, les membres des familles de victimes espèrent surtout voir tomber des sanctions contre les sept personnes jugées. “C’est inadmissible de voir un manque de conscience par les pouvoirs, regrette Martial Levrey, fils d'une victime. “On attend une vérité et des explications” martèle Annie Noiriel, membre de l'association des surirradiés de l'hôpital d'Epinal. Même si, pour Claudine Hermann également membre de l’association, “le mal est fait”.

Deux radiothérapeutes Jean-François Sztermer, 64 ans, Michel Aubertel, 62 ans et le radiophysicien Joshua Anah, 54 ans, sont poursuivis pour homicides et blessures involontaires ainsi que non-assistance à personne en danger. Seul ce dernier chef a été retenu à l'égard de la directrice de l'hôpital et de l'établissement comme personne morale, ainsi que de la directrice de la Ddass et du directeur de l'agence régionale d'hospitalisation de Lorraine de l'époque.


"De la prison"

Tous réclament des peines exemplaires pour que "ça ne recommence pas". Même son de cloche pour Henri Bento, surirradié : "Je veux que les deux radiothérapeutes et le physicien soit condamné fermement. Voire même de la prison, il n'y a pas de raison."