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Police-Justice

Sur une île de 800 habitants, un homme braque une banque à visage découvert

L'île d'Ouessant, située à 20 km des côtes du Finistère (photo d'illustration).

L'île d'Ouessant, située à 20 km des côtes du Finistère (photo d'illustration). - FRED TANNEAU / AFP

Un individu a braqué une agence bancaire d'Ouessant mercredi 15 février. Un vol violent et exceptionnel pour cette île située à vingt kilomètres des côtes bretonnes. L’homme a été interpellé dans l’après-midi.

Les 860 insulaires d’Ouessant n’ont jamais connu de faits de ce genre sur leur île. Mercredi matin, les gendarmes ont été appelés pour un braquage de banque.

Vers 11h, alors que la petite agence Crédit Mutuel, seulement ouverte deux jours par semaine, allait fermer ses portes, un homme âgé d’une cinquantaine d’années fait irruption dans l’établissement.

L’individu ordonne alors à l’employée de la banque de lui remettre de l’argent, mais celle-ci refuse. "Il l'aurait ensuite agrippée par les cheveux avant de la tirer par terre et lui imposer d'ouvrir le coffre", rapporte Ouest France.

Après avoir récupéré une forte somme d’argent, le suspect aurait regagné son domicile, une maison de location située hors de la ville.

Il a agi à visage découvert

Dépêché sur les lieux du braquage, le maire d’Ouessant découvre la banquière encore sonnée. Son agresseur ayant opéré sans prendre la peine de dissimuler son visage, elle l'identifie rapidement: il s'agit d'un de ses clients.

"L'avantage, explique le maire Denis Palluel, c'est que sur une île, il ne risquait pas d'aller bien loin!" En effet, sur cette île d’une superficie de 15 km2 et de 860 habitants, les gendarmes, venus du continent en hélicoptère, ont retrouvé le braqueur sans difficulté.

Placé en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie d’Ouessant (uniquement ouverte les deux mois d'été), il devrait être rapatrié à Brest pour la suite de l'enquête.

L’homme avait des difficultés financières

Quelles étaient les motivations de cet homme? D’après des informations recueillies par Le Télégramme, l’homme serait arrivé sur l’île il y a quelques années pour créer une entreprise de maçonnerie, une activité qu’il n’exerçait plus. Client de l’agence et en proie à de grosses difficultés financières, l’homme désespéré aurait tenté le tout pour le tout.

"On ne peut pas dire que ce soit du banditisme au sens propre", analyse le maire, Denis Palluel contacté par Le Télégramme. "Cela n'excuse en rien la violence dont il a usée, et le choc qu'a subi l'employée de la banque. Mais on peut dire que c'est quelqu'un au fond du trou qui a agi".

Hervine Mahaud