Policier soupçonné d'un féminicide à Paris: une enquête de l'IGPN ouverte

Une enquête administrative a été ouverte après la découverte du corps de la compagne d'un policier vendredi dernier à Paris, a appris BFMTV ce mercredi. Le préfet de police a demandé à l'IGPN d'enquêter pour savoir s'il y a eu des dysfonctionnements ou des manquements sur le fait que ce policier, connu pour sa fragilité psychologique et ses antécédents de violences conjugales, était toujours autorisé à porter une arme.
Dans le code de déontologie de la police, il est prévu que le chef de service doit protection à son subordonné et veille à sa santé physique et mentale. Il peut donc, s'il estime que son subordonné est en danger, le désarmer et l'envoyer se faire examiner par un médecin. D'où les questions qui se posent autour du fait que ce policier était toujours armé.
Déjà connu pour violences conjugales
Le fonctionnaire de police a disparu avec son arme de service depuis vendredi dernier. Introuvable, les enquêteurs n'excluent pas qu'il ait pu se suicider.
Avant de disparaître, il a envoyé deux derniers messages. Un premier texto "je t'aime papa" envoyé à son père le matin, puis un message à son commissariat pour dire qu'il ne viendrait pas travailler. C'est d'ailleurs parce qu'ils n'avaient pas de nouvelles que ses collègues ont été dépêchés sur place vendredi soir, et qu'ils ont découvert le corps de sa compagne. Selon les premiers éléments de l'autopsie livrés dimanche matin, la victime, âgée de 28 ans, est morte par strangulation.
L'auteur présumé des faits était déjà connu pour des faits de violences conjugales. En 2019, il avait fait l'objet d'une enquête judiciaire pour des violences commises à l'égard d'une ancienne compagne. Il avait finalement bénéficié d'une alternative aux poursuites et avait été condamné à suivre un stage de sensibilisation, qu'il avait suivi, sur la question des violences conjugales.
3919: le numéro de téléphone pour les femmes victimes de violence
Le "3919", "Violence Femmes Info", est le numéro national de référence pour les femmes victimes de violences (conjugales, sexuelles, psychologiques, mariages forcés, mutilations sexuelles, harcèlement...). C'est gratuit et anonyme. Il propose une écoute, informe et oriente vers des dispositifs d'accompagnement et de prise en charge. Ce numéro est géré par la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF).