Perpignan: l'enquête sur la disparition de l'ex-compagne du père rouverte

Des enquêteurs devant le logement de la famille Benitez, à Perpignan, le 5 août dernier. - -
Marie-Josée et Allison Benitez, une mère et sa fille de Perpignan, n'ont pas donné signe de vie depuis le 14 juillet. Pas plus que Simone de Oliveira Alves, disparue à Nîmes en 2004. Le point commun entre ces trois femmes, outre leur disparition? Leur lien avec Francisco Benitez, un légionnaire de 50 ans retrouvé pendu lundi, dernier à les avoir vues avant leur disparition.
Depuis que les enquêteurs ont établi ce lien, les investigations sur la disparition d'Allison et de Marie-Josée s'orientent désormais vers le chef-lieu du Gard. C'est à Nîmes que Francisco Benitez était en garnison en 2004, quand il a eu une liaison avec Simone de Oliveira Alves, une Brésilienne de 28 ans dont le mari était lui aussi légionnaire.
L'enquête sur sa disparition a d'ailleurs été rouverte par le parquet de Nîmes ce jeudi, selon les informations de France Bleu Gard-Lozère.
Elle quitte brusquement ses quatre enfants
Le couple que Francisco formait avec Marie-Josée, en instance de séparation en 2013, battait déjà de l'aile lorsqu'ils habitaient dans le Gard. Dans Le Parisien jeudi, la soeur cadette de Simone, Ivana, fait état de la relation suivie que celle-ci avait avec celui qu'elle surnommait "Paco".
Francisco Benitez avait caché à sa maîtresse le fait qu'il était marié. Quand elle l'avait découvert, Simone l'avait "très mal supporté", selon sa soeur. "Il y avait beaucoup de disputes entre eux", indique-t-elle. Mais la jeune femme était aussi mère de quatre enfants et elle n'avait aucune raison de partir volontairement, soulignent ses proches.
Similitudes dans l'attitude de Francisco Benitez
"A Perpignan, il a raconté la même chose que pour ma soeur", pointe Ivana dans Le Parisien. Comme pour Marie-Josée et Allison, Francisco Benitez ne s'était pas empressé de signaler la disparition de 2004. Et comme pour son épouse et sa fille, il avait dit aux policiers que Simone et lui avaient eu une dispute, qu'elle avait pris ses affaires et qu'elle lui avait envoyé un texto pour lui annoncer la rupture.
La mort du légionnaire, retrouvé pendu à la caserne de Perpignan où il était affecté, complique néanmoins le travail des enquêteurs. Ce "témoin capital", comme l'a surnommé le procureur adjoint de Perpignan, a seulement laissé derrière lui une lettre, dans laquelle il clame son innocence.